
8°. La section que je nomme Dendrobrychù se distingue
très-bien des préceAdentes, soit par le port, car .l’espèce qui
lui sert de typ e , Y Hedysantrn cornutum de Linné, est un
petit sous-arbrisseau très-rameux et très-épineux, soit par la
fructification, parce que la gousse est lisse, dépourvue et
d’aiguillons et de crêtes. Peut-être faudra-t-il classer ici YHe~
dysarum pumihun de Linné.
4°. Je classe provisoirement sous le nom A’ E ch ù io b iych is
deux espèces de l ’Inde (les II- rotündifolium de Vahl et cunei-.
folium, de Roth), dont la gousse est monosperme et hérissée
d’aiguillons comme celle de nos Onobryolïis ,. mais dont.les
feuilles sont simples, et qui formeront probablement un
genre particulier lorsqu’elles seront.mieux connues.
§ io. D u genre ELEIOTIS.
L ’herbe de l ’Inde orientale, d’après laquelle j ’établis ce
genre, a été désignée par Linné sous le nom A'Dedy-samm
sororiumj mais Willdenow en a fait un HoMmc, Desvaux un
Onàbrychis, ,èt une espèce très-voisine a été décrite comme
une Lentille pat> Petiver^ et comme vm - N.-L.
Burmann. Cette diversité d’opinion prouvoit presque à:elle
seule que la plante devoit former un genre particulier. C ’est
ce que son examen a confirmé, et je lui ai donné le nom d’JBV
le io iis , pour rappeler celui d’Oreille de Loir, que Burmann ,
d’après Out. Gærden, dit être son nom vulgaire dans l ’Inde.
E le io tis a des rapports avec Y Onobrychis., mais il en
diffère i°; par sbn calice tronqué, et qui offre à peine cinq
rudimens de dents obtuses fû ° . par sa gousse comprimée ,
demi-ovale, et complètement dépourvue de toutes pointes ,
crêtes ou aspérités.
Elle s’en éloigne surtout par son port qui s’approche de
celui du Desmodium uniforme, dont le fruit est tres-diffé-
rent. ©est une herbe qu’on dit vivace , et dont la surface est
glabre, excepté le long despédicellesvêt des pédoncules:, ôùd’on
voit à la loupe de petits poils qui paraissent un peu glanduleux
| la tige- est foible ,vgnèje^ d riauplaiüe $• les stipules sont
ovales, oblongdes $ distinctes du pétiole,ot nonsoudées entre
elles. Les-folioles ont à.jleur base doïtrès-petites.stipelles |
elles sont solâtairesi au sommet du pétible;,- ou. ailées avècmne
paire 'de folioles latérales, e t \ une impaire i^ è s îs o n t cow-
vertes enâessous de petits poils épars èt couch»; les grappes
des fleurs sont axillaires , simples , Iâchesr, pédoneülées, -les
pédicelles filiformes, géminés à l’aisselle d’une bractée large,
ovale , concave j un peu striée en longïj et qui tombe de.très-
bonne Leure. Les fleurs sont fort petites fd é couleur rouge.
Lé calice est en cloche, tronqué, à cinq dohts Obtuses-exr
trêmement petites *, la corolle papilionacée, à étendard obovd,
à carène obtuse^ les etamnnes diadelphes, persistantes, la
gousse est membraneuse ÿ monosperme, comprimée, presque
plané-,demi-ovàle, pointue aus;deux bbüts, à suture supérieure
; plane,jj l ’infériénrè reonvexeV les faces ni les bords ne
p^lWràïUucume crè|©; ni aucune pointe comme dams la plupart
dès Linné dit qué cofruit est sinué du côté
inférieur comme s’il e'toità- deux articles , mais tous les aütres
observateurs ont vu la gousse aunseul article, et c est ainsi
qu’elle se présente à moi dans trois échantillons que j ’ai sous
les yeux, et dans quatre autres que j ’ai vus dans les collections.
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