
admis dans cette tribu. Obligé de créer un*nom nouveau, j ’ai
été entraîne par ce nom de Bois de Sable , que porte la plante
à l ’Ile-dë-France, à donner à ce genre celui de B remont iera,
pour rappeler, les services éminens que l ’habile ingénieur
Bremontier a rendus à l ’agriculture en indiquant les moyens
de fix e r ë f de fertiliser les sables maritimes par des semis de
forêts de Pins.
. Le genre Tàremontiera a pour. caractères distinctifs, un
calice eampanulé, presque tronqué , à cinq dents très-petites,
pointues et écartées 5 une corolle papilionacée trois fois plus
longue que lë calice; des.étamines diadelphes-à la manière
Ordinaire ('9 ët P^; üilfe gousse composée deplusièjlrs articles
mo nospërtnes à pei n ë comprimés,' tronqués aux deux extrémités,
munie1 de 'Suturés légèrement proéminentesq‘.vdës
graines ovées, à style latéral, à radicule- Courbée sur la commissure
des lobes, à cotylédons foliacés /(ovales / oblongs .* -
L ’àrbrisseâu que je rapporte à ce .‘'genre a tourtëla surface
des jeunes branches et des feuilles couvertes d’un duvet pu-
bcscent, court, serré, appliqué et blanchâtre. Scs' feuilles
sont simples ; oblongues, entières, obtuses ; les branches sont
un peu anguleuses dans leur jeunesse, puis cylindriques. Les
stipules soütorès-petite£, pointues , non.-seàrieuses;. .les* pédoncules
naissent des aisselles des feuilles y sont plus courts
qu’elles, et portent une grappe simple ÿ à pe'dicelles courts
et uniflores.Les corolles paraissent purpurines d’après le sec:.
Les échantillons de l ’Ile-de-France et de 'JËeylan m’ont
paru tOüt-à-fait semblables, quant aux Feuilles? et aux fleurs ,
mais ils offrent une légère différence dans, là fruit. La gousse
des échantillons de l ’Ile-de-France, conservée dansd’herbier
de M. de Jussieu, offre douze à quatorze articles : celle de
Geylan, qui esf très-bien figurée par J. Burmann à,lâ pi. 82
de ses plantes de Geylan , sous le nom d’Ûrmthopodium
Zeilanicum Laçanduloe jf&hiMfiià'scidist, rvtbÿllis, h,’en offre
que cinq. J’ignore si cette différence est constante, et par
conséquent je ne puis affirmer4si ces deux plantes sont distinctes,
ou si on doit les considérer comme variétés ,de la
même. Dans cet état de choses , considérant celle de 1 Ile-de-
France comme le ty p e , j ’ai pris “son.nom vulgaire pour nom
spécifique, et je crois pouvoir établir b espèce somme suit :
Rrèmontiéra /miwoxylon : DG. h ,
a, legurninis articulis 12-14. Hab\ in In s. M a u rk ii itài
dicitur Bois de Sable. *
/3. legurninis articulis S. H ab. in Irts. Ceylonâ. Burm.
Zeyl. t. 82»
Je terminerai en faisant remarquer que dans la plupart
des herbiers Où'j’ai rencontré la “variété où espece de File,
de-France elle y portoit le nom de M ultërà iféirücosâv J’ai
déjà montré l ’inexactitude du premier ; le nom d’espèce est
fondé sur une erreur plus grande. £e vrai MuUerà verrucosa
de Persoon, que j ’ai pu retrouver dans l ’herbier de M. Richard
où il est cité, paroît presque certainement être VOrmocar-
purn vcrrucosuitt de Beau vois. Quant a notre Brémotitiélia,
les petites verrues noires qu’on voit sur les feuilles de la plu,
part des échantillons dès herbiers sont dues à un Puccinia parasite
dont elles àont attaquées : jë n’ai$oint cherchéeneore à
comparer au microscope ce \Puccinia avec les autres espèces ;
mais ij y a peu de dotîtè, % la vue simple , que le Pkcôinia
de la Brémontière constituera une espèce particulière.
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