
AH XÏÏK MEMOIRE.
du haut a deux lobes peu profonds ; celle du bas a trois lobes
profonds, étroits et acuminés. La corolle est glabre^ elle se
compose d’un étendard droit, ovale , courbé en canal allonge',
long de neuf à dix lignes. Les ailes et la carène -sont plus
courtes. Les filète des étamines sont diadelphes ; neuf d ’un
cfité sont soudés ensemble, le dixième «est libre. L ’ovaire est
comprimé, oblong, glabre, rétréci à sa base en un court support
non engainé par le torus, prolongé en un style filiforme,
un peu arqué et rempli de quatre à ,six?uvjules. ©’après l ’ap-
parence de l ’ovaire il est encore possible que fâ goUis&e Offre
une petite aile le long de la SUtafe supérieure , mais assû-
rément bien étroite,
$ 3, D u genre YOÀNDZEIA.
M. Du Petit-Thouars a désigné Sons ce nom une plante
connue à Madagascar, et décrite par Flacour t sous le nom de
Yoandzou, et que Linné avoit connue sous le nom àe&fycirile
subterr&nea, et Burmaun sous celui A’Àradkis Africana.
Nous apprenons par M. Broun que d’autres botanistes pensant
sans doute qu’elle n’avoit pas encore assez de noms ont
proposé de donner à ce genre le nom dë ’GrfpWlobus. Mais
si on ne peut se refuser à admettre les changemens de noms
forcés par des changemens d’idées et motivés, sur l ’amélioration
do la classification, j ’avoue que je répugne tout-à-fait
aux changemens purement arbitraires, fondés sur des règles
inutiles et sans cesfe violées, tels que ceux qui résultent de
la substitution pure et simple d’un nom d’origine grecque à
un nom qui provient de celui que la plante porte dans son
CÊSÀLPINÊES. 4fi5
pays natal. Je conserverai donc le nom primitif de Voand-
Tzèiafi; qui, je le sais ,'nffost pas tres-harmonieux, mais qui 1 est
bi'éteàutant au moins qUëTiè lu i de W ’iîlughbeia, ou tel autre
qu’on a voulu substituer-aux noms primitifs.
â^qiielques "rapports appareils dun coté avec
X A^ÿhfcâjrpiê^ , et de l ’autrê avec l ’Arachis. G’est aussi une
herbe annuelle : sa tigefest rampante ; ses feuilles à trois folioles,
dbnt l ’impaire est pétiolée. ’Ses fleurs sont polygames,
ïes'u-nes hermaphroditèS;yfletirissan,t hors dè ferre, et stériles j
lesautres femelles-, fleurissant sous terre ,'ët fertiles. Les premières’
ont un câlicëi ëU? cïdclie, muni de deux bractées à sa
base, une corolle papilfonacée à ailes horizontales, des étamines
diadelpTxès, un style courbé et velu. Les secondes n’offrent
ni pétales ni étamines, un style court à stigmate crochu,
ùne gousse' charnue, arrondie, a une graine.. Celle-ci
se mange, et-vient sous' teère comme dans Y A ra ch is; la
graiutyx’a pas été exactetnent observée, quant à la direction
de iàoadiculè. L ’ayant éù à ma disposition pour la semer,
trompé par unè étiquette fausse, je la pris pour celle de X A -
rachis;; ce qui peut indiquer sa ressemblance avec elle. Sa
gerinination, figurée pl. X X , f. 106, et ses cotylédons charnus
lui ressemblent tellement, que je présume qu’elle doit
être placée à cbté d’elle, si elle a la radicule droite, et à côté
del’ Amphicarpcea, parmi les Phaséolées, si elle a la radicule
courbée : dans le doute, j ’adopte provisoirement la première
opinion.
L ’espèce unique qui ’ compose cë genre paroît originaire
de Madagascar, et peut-être de l ’Afrique australe, d’après
Burmann. Linné fils l ’a dite originaire du Brésil et de Suri