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Elle croît à la côte orientale de la Nouvelle-Hollande, et en
a été rapportée par MM. Leschenault et Riedley, botanistes
de l ’expédition du capitaine Baudin. Je l ’ai reçue, ainsi que
les précédentes, du Muséum d’Histoire naturelle de Paris.
La plante, est glabre ; son feuillage est d’un vert pâle ,
presque glauque ; ses rameaux, anguleux dans leur jeunesse,
deviennent ensuite cylindriques. Les stipules manquent. Les
phyllodiums sont oblongs, obtus, entiers, mûnis1àileur base
de deux nervures peu saillantes, longs de douze à 1 quinze
lignes sur trois à quatre de largeur. Les pédoncules sont plus
longs que les phyllodiums, rameux, à pédicelles allongés ,
dépourvus de bractées, à têtes arrondies', jauties, de la'gros-
seur d’un petit Pois. Les corolles sont à cinq lobes. Le fruit
m’eist inconnu.
$ 2°.- A ca cia Jioematomma. Tab. 68.
Cette belle plante a été découverte à Saint-Domingue par
M. Bertero, qui lui a donné le nomtü hoematomma, en, faisant
allusionà la belle couleur rouge purpurine de ses étamines, qui
contraste avec la corolle qui est; couverte de poils soyeux et
blanchâtres. J’en ai vu aussi un échantillon dans l ’herbier de
M. de Jussieu, sous le nom- de Mimosa spartiôïde$, Wahl
mss. Entre deux noms inédits-, j ’ai préféré celui qui m’a paru
le plus significatif.
Les branches sont cylindriques' et glabres, sauf dans leur
première jeunesse. A la base des feuilles on trouve d’un et
d’autre côté i°. des épines dites stipulaires , qui sont droites $
menues, obliquement dressées $ ife des stipules ovales, ob-
longues, pointues et appliquées sur le rameau. Dans les
feuilles âgées, il ne reste ordinairement que les épines 5 mais
la coexistënce de ces deux organes dans la jeunesse prouve
suffisamment leur diversité Dans certaines branches on
trouve des:stipules dépourvues de feuilles, qui persistent
sous forme d’céailLes embriquées, et rappellenf ce qui se passe
dans les branches de plusieurs. E jy th ro xy lum : g
Les feuilles ontun ..pétiole commun , couït, terminé en une
petite pointe hérissée, ainsi que lés jeunes pousses et les folioles
de petits poilÊilpcypte à son sommet doux pétioles partiels
opposes, chargés chacun de quatre à six paires de folioles ;
celles-ci sont oblongues ^obtuses , un peu rétrécies à leur
base, et longues de 'détint lignes environ.
Les pédoncules floraux naissent deui'à deux àTaisSelle aéâ
feuilles supérieures^ iL^ht^grèles $ filiformes, poilus, longs
de cinq à six lignes.’ Chacun d’eux porte une*ifejpe arrondie,
composée1 de quinze a dix-huit fleurs. Celles-ci ont un calice
en godet, « Sn qfientet membraneux, strié, un peu rôussatre}
ubp corolle à cinq lobes trois fois plus longue <jue le calice ,
couyertede poils blancs, cbuchés .et soyeux. Les étamines sont
au nombre de Quinze (quelquefois treize ou quatorze) ; leurs
filets sont d’un beau rouge, quatre ou cinq fois plus longs
quç la corôllffiglabres y filiformes, réunis à leur base en un
tube à peine plus court que la corolle. Plusieurs de ces fleurs
sont mâles par l ’avor^ment du pistil.
Le fruit est une gousse oblongue, linéaire, rétrécie à sa
base,, comprimée, & valves planes, dont les bords sont épais
et calleux.. Ces valves sont coùyertes en dehors d’un duvet
serré, court et velouté ; elles s’ouvrent à leur maturité et ne
présentent alors ni pulpe ni farine visible à l ’intérieur ; les
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