
3i6 y IP. MÉMOIR E.
Ce dernier groupe, qui comprend presque tous les Hedf~
sarwn étrangers à une ou à trois folioles, avoit été' divisé en
deux genres par M. Desvaux ; mais on v o it, en lisant attentivement
son mémoire, qu’il avoit lui-même hésité 'sur cëtte
division. M. R u nth, tout en la suivant r 1reoonnoît qu’elle
pourra bien être abolie. En adoptant le système de l ’unité
de ce groupe, 3e ne prétends point affirmer qu’on ne trouvera
pas à l’avenir quelque moyen-'Cxaèt' de le diviser ; mais
1°. ceux qui ont été proposés dans l ’état actuel de la science
me paroissent trop peu rigoureux pour motiver la séparation ^
iHb le nombre des espèces. de, ce groupe, dont les: caractères
sont incomplets , -est tellement-grand, qu’il y a. trop die
chances d’erreur dans une division actuelle quelconque. C ’est
d’après Ces motifs que conserve provisoirement réunis'les
genres Hedysarurn etl^esmodium de^M- Desvaux, et jetgarde
pour le genre unique qui en résulte le nom àQ\Dmj%iodiumr,
parce que celui Hedysarurn me paroît appartenir de droit
au genre à feuilles pennées dont je parlerai plus bas.
En attendant qu’on puisse établir des genres réguliers dans
ce* gronpe-encore composé de cent vin^qu atre éspèees ,• j ’ai
tenté d’y établir quelques sections naturelles,?êt la difficulté
même que j ’ai éprouvée dans ce travail, pourra Confirmer la
nécessité de la réunion des deux genres de M. Desvaux. j$f
Ma première section, que je nomme Eudesm&dium, est
celle qui répond au genre primitif ou Desntodium v elle se
compose de sous-arbrisseaux de l ’Inde ou de la mer du Su d ,
à trois folioles , à fleurs presque en corymbe, à gousses dont
les articles sont coriaces, ovales, tronqués aux deux extrémités.
C’est ici que se rapportent les D . umhellatum| A its-
HÉDYSARÉES.
tpoe le ietle D . iute&cëïi&. ou Hed. lutescens de Poiret, qui
avoifléhé inexactement rapporté au genre Zorriia dans l ’ouvrage
d’ailleurs si utile de M. Steudel.
Ma deuxième section, que je nomme Pleurolobium , a des
gousses membraneuses, formées d’articles presque carrés ,
savoir^ tronqués aux deux .extrémités-, à suture supérieure
droite, èt l ’inférieure un peu convexe. Elle se compose de
(leux petites division^trèsmaturelles, savoir, i°. les P tero-
pèd^s ont le pétiole ailé terminé par une foliole articulée
à son sommet : tels sont les I) . triquetrum et alaturn, et deux
espèces'nouvelles; 2Q. les Osàillans, qui ont-le pétiole non
boipâ^àportant trdis folioles, la terminale très-grande, les
deux latérales très-petites : tels sont les D . gyrans et g y -
roïd es, et une nouvelle espèce de Timor.
Toutes less^espèces de la deuxième section sont de l ’Inde ou
de pays très-v§isms de l ’Inde.
Ma troisième section, malheureusement trop vaste, a reçu
le nom de Chalariwn. Elle comprend toutes les espèces à
gousses membraneuses, comme les Pleurolobium à articles
demi - circulaires ou. demi-ovales , liés ensemble par une
partie étroite de leur largeur, de manière que la suture supérieure
est droite , et l ’inférieure marquée de festons beaucoup
plus profonds que dans les sections précédentes.
Je laisse provisoirement dans cette section quelques espèces
telles que les D . Scorpmrus, ormocarpoides, Perrot*
te tii, lasiocarpum, qui ont les articles de la gousse ovales,
oblongs , assez semblables par leur forme à ceux des E ud es-
môdium, mais analogues, par la consistance de la gousse, et
surtout par le port entier de la plante, avec les Chalarium.