
Hymenoea et de plusieurs genres voisins 4 c’est d’offrir un
pétiole portant vers son sommet une paire de folioles opposées,
et se prolongeant le plus souvent entre deux en une
petite arête molle. Ge sont, à proprement parler, des feuilles
ailées sans impaire, qui n’ont qu’une couple de folioles : c’est
ainsi que se présentent les feuilles à deux folioles libres jp§*
ques.à la base des B . rufescens, parviflora, splendeurs, Ou-
tb n ou ta , GuianensiS' et dipkylla. On trouve les folioles
soudées par leur base seulement dans les B . aurita et Pes~
Caproe ,-jusquesà la moitié environ dans les B . divans a ta ,
refu sa , e tc ., ©te. ; au-delà de la moiti^dans-lés B . spmtha,-
c ea , la tifo lia , candida, aeummata, emmgmata, ©te. On
les trouve srar le même pied, libres ou a moitié soudées jus-
qües au sommet, comme on le voit dans le sH . Mchoerdiana
et cinnarn&mea, l ’un et l ’autre originaires* de C a y en n e^ ..
Chacune des folioles q u i, tantôt libres, ou tantôt plus ou
moins soudées, composent la feuille àssBaubinia, offre-deux,
trois, quatre oit rarement cinq nervures partant de la base %
lorsque les feuilles se soudent par leur bord interne avec le
filet qui est lé prolongement du pétiole : ce filet se présenté
alors sous la forme de nervure moyenne, et toutes les feuilles
âe- B a u h in ia , dans lesquelles la soudure des folioles existe,
offrent l’apparence d’un limbe unique y qui porte à sa base
un nombre impair de nervures, savoir, la nervure moyenne,
( i) Je ne cannois pa s ta B . anatomica de Linck ; mais si la fissu*e de ses feuilles
est le lo n g de la nervure moyenne, on concevroit sans peine sa formation en admettant
que la feu ille y est formée de deux folioles incomplètement soudées par
le bo rd interne.
« td ’un et- d'autre côtd de celles-ci, les nervures de chaque
foliole. - 1 .
Si l ’on compare maintenant*Jet feuilles des BauBmia a
feuilles soudées jusques au commet àvec les fouilles des
i l« e » d é c i l e , jepefom, pour quiconque «’est accoutumé
à l?étude des rapports naturels; il se ra ,d is -je , dithcile
de douter que des feuilles ne soient pas formées de deux folioles
soudées par leuï bord interne. Je ne doute point qu un
phénomène analogue » ’existe dans plusieurs des plantes que
uous appelons à .feuille*,simples ; mais cette discussion m en-
teaîneroit trop loin des Bauhmia, et je me borne à soumettre
nette opinion à la sagacité des naturalistes.
Je terminerai ce Mémoire en donnant fo description des
espèces nouvelles de Bauhifiia que j ’ai observées ou qui méritent
quelques observatipns.
^ i$v Bauhinia pubescens*
- J’ai long-temps hésit^si jédevois présenter cette plante
comme une simple variété du B, tùmèntosa ou comme une
espèce distincte <&es caractères sont peu prononcés, mais elle
est d’un pays très-différenfe Le B. tomentosa est originaire
' de l ’Inde, celui-ci a été récolté à k Jamaïque par M. Bertero ;
et comme il est très-rare et peut-être très-douteux que les
espèces de l ’Inde et,des Antilles soient identiques, j ’ai cru
plus prudent, dans lé doute, de considérer ces deux-ci comme
distincts jusqu’à ce que leur identité soit démontrée^
Le B.vtomentosa est bien figuré par Burmann, F l. z e y l.
p 44, t. i8> et son herbier conservé chez M. Delessert en
conserve un échantillon fort semblable à la figure : tous les
autres synonymes cités par les auteurs sont faux on douteux.