
o b s ë r v a t i o N S
L’empereur Chy-tsong combattoit depuis longtemps
les Japonois, qui devastoient les côtes de
la Chine , lorque parut le Chinois Tchang-sy-lao.
Ce chef de pirates , après s’être emparé de Macao’
bloqua la rivière > et fit même le siège de la
ville de Quanton eh 1563. Les mandarins , hors
d’état cle lui résister, implorèrent le secours des
Portugais- : ceux-ci attaquèrent avec succès le
pirate , le poursuivirent et le tuèrent à Macao.
En reconiioissance dë ce service important, 1 empereur
leur céda k perpétuité lile de Macao, ou
ils s’établirent et bâtirent par la suite une ville en
1585 (latitude nord 220 12' 44", longitude à l’est
de Paris, i n ° C’est par erreur que l’auteur
du Voyage de M. de la Pérouse fait donner Macao
aux Portugais par l’empereur Kang-hy. Ce prince
monta sur le trône en 1662 , et la cession de Macao
eut lieu un siècle auparavant.
Outre l’établissement de Macao, Hamilton ( a)
parle d’un autre que les Portugais avoientk Limpoa
et qu’ils perdirent ensuite; il prétend tenir ce fait
des Chinois, et en assure la vérité, quoiqu’on n’en
trouve aucune trace dans les auteurs Portugais :
mais le port de Ning-po , oii les Européens ab-
loient commercer sous l’empereur Hiao-tsong dans
des années appelées Hong-tchy [de i 488 k 1505 ] ,
étant
ctiint souvent nomme Liâmpo ou Li3.mpo3, ? ce
double nom a pu donner iieu au rapport de M. Ha-
milton, k moins que cet écrivain n’ait voulu parler de
I île de Lantao, une de celles qui avoisinentMacao,
et dans laquelle les Portugais s’étoient, dit-on,
établ iset d’où ils furent chassés par les Chinois.
PORTUGAIS. » f
Etablissement de Macao.
L île de Macao, appelée en langue mandarine
Ngao-men, et dans l’idiôme du pays Ama-gao, tiré
Son nom d’une idole nommée Ama , qui y avoit un
temple.
Cette île est plus longue que large ; elle peut
avoir près dune petite lieue de longueur, sur environ
une demi-lieue dans sa plus grande largeur
: un mur en pierres sèches, et un corpsrde-
garde Chinois (a), élevés sur une langue de terre
contiguë k une île voisine, font la séparation du
territoire Portugais.
La campagne au dehors de Macao,, est sèche et
dépouillée d’arbres; les montagnes sont nues., et
I on ne trouve dans la partie septentrionale de l’île,
qu’une petite portion de terre mise en rapport par
les habitans d’un village appelé Moha.
(a) Ce poste militaire est très-foible , et l'officier qui Je commande
n’est pàs, comme ie dit l'auteur du Voyage de la Pérouse 1« gouverneur Chinois de Macao, *