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De l ’autre part*. . . . . . . . . . . 12,000,000*
La vente de fopium à fa Chine
s’est élevée à près de. . . . . . . . . . . . .5 ,5 00,000.
La vente des cotons apportés par
les navires de la compagnie, a été
de. .......................... 6,000,000.
T o t a l , . 23,500,000.
Sur cette somme de 23 , 5 00,000 liv. il faut défalquer
les retours pour i’Inde, consistant en soie
écrue, soieries, thés, sucre candi, porcelaine,
eamphre, nankins, &c. montant de six à sept militons
: reste donc 16,500,000 liv. qui, ajoùtés à
f argent fourni par certains particuliers, ou à la
valeur des effets pris à crédit chez les Chinois, ont
formé la somme de 19,725,095 liv., qui a complété
le chargement des navires d’Europe.
Les Anglois n’ayant point porté d’argent à la
Chine pendant fa guerre de l’Amérique, les subré-
cargues ont été forcés de charger à crédit, et à
F époque de 1785 , la compagnie devoità Quanton
plus de huit millions ; elle a fait passer depuis des
fonds considérables et s’élevant à plus de quinze
millions ; mais les expéditions s’étant trouvées
plus fortes, la compagnie n’a pu se liquider ,
d’autant plus que les envois d’argent ont diminué
par la suite, et même cessé tout-à-fait à l’époque
de la révolution de France ; aussi le comptoir
Anglois , k Quanton , doit aux Chinois une forte
somme dargent, nonobstant les grands envois de
plomb et de lainages. Ce dernier article sur-tout,
qui, dans les premiers temps, n’afloit qu’à la somme
de deux k trois millions, s’est élevé peu à peu jusqu’à
quinze.
On peut établir, d’après les chargemens de
Chine faits jusqu’à l’année 1796, que les achats
de la compagnie à Quanton coûtent, les uns dans
les autres, depuis trente jusqu’à quarante millions,
et rendent en Europe de soixante-cinq à soixante-
douze millions. Mais il est difficile d’assigner ce
qui revient net de bénéfice sur cette somme à la
compagnie, parce qu’indépendamment du prix d’achat
, il faut défalquer encore les frais de douane,
de marchandises, de factorerie, le fret des navires,
et autres depenses quelconques.
Les droits de douane ont augmenté successivement
de quatre jusqu’à quinze millions.
Les frais de marchandises vont de trois à quatre
millions.
Le fret des navires est plus 09 moins fort, suivant
le nombre des navires demandés et suivant
les circonstances ; mais, si l’on calcule sur le prix
ordinaire de chaque tonneau, coûtant environ
quatre cent cinquante livres, le prix total du fret
doit être d’environ dix millions.