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auparavant avec plus ou moins de force, d’autres fois
il fait calme ; mais ordinairement l’air est lourd et
chargé ; et de temps à autre il survient des bouffées
de vent.
Du moment que le mercure descend, ie typhon
commence. Le vent, après avoir soufflé dans le
principe avec violence de la partie du nord, tourne
ensuite à Test en foiblissant un peu ; mais reprenant
bientôt toute sa furie dès qu’il approche de la
partie du sud, il diminue graduellement- à mesure
qu’ii s’éloigne de ce rumb. Le vent souffle ordinairement
par rafales, et il est accompagné de pluie.
Si le tonnerre gronde , l’ouragan cesSe bientôt : la
mer, dans ces circonstances -, est dans une grande
agitation. '
La durée des ouragans est de dix-huit à vingt
heures. La région d’où Je vent souffle avec le plus
d’impétuosité , est celle d’où vient le vent de la
mousson, et cela-est aisé à comprendre; car le
vent alizé ayant été fortement comprimé par un
vent passager, il est obligé de faire un effort violent
pour reprendre son cours ordinaire ; aussi dès
qu’il y est parvenu, le typhon cesse et ne se fait
plus sentir. Les typhons ne suivent pas toujours
la même marche, et ne soufflent souvent avec force
que d’un côté, en foiblissant ensuite dans les autres
points ; ils font rarement le tour entier du compas
pendant leur durée, car il ne sagit point des
to u r b i l lo n s momentanés qui peuvent dans un instant
parcourir tous les points de l’horizon, niaiS
séulemerit de la marche réglée de l’oüragan.
Èn général, cette marche dépend beaucoup dé là
saison dans laquelle le typhon a lieu. S’il arrive de
bonne heureV c’est-à-dire , dans la mousson du
sud-ouest, alors1 le vent commence k sduffler du
nord-est , qui est le point opposé au vent dé la
mousson : si le typhon arrive plus tard, ôu lorsque
le vent est au sud, il commence alois à souffler
du nord, d’où l’on voit que les typhoHs n’ont liéiL
que dans les occasions où les vents de la mousson
sont dérangés par un vent contraire.
If est difficile, pour un marin qui arrive près de!s
côtes de la Chine , de prévdir un typhon, paféé
qu’il ignore ie temps qui a existé avant son arrivée
, le baromètre- peut seul le guider. Pendant lés
ouragans, ie mercure descend à vingt-sept poucés
quatre lignes et plus bas, Suivant là violence du
vent; dès qu’il remonte , le vent ne tarde pas k
diminuer. Un navire doit éviter , dân’s ces circonstances
, de donner en rade ; et même, s-’il y étoft
mouillé, il va'ut mieux en sortir et courir au large ,
plutôt que de rester à l’ancre , chose qu’on doit
éviter absolument dans ces fâcheux niOtnelis ; car
le moindre événement qui puisse arriver , e’ést de
perdre fa mâture , accident auquel il est prësqua
impossible de remédier à Quanton.