
Tout étoit blanc de neige ; il geloit, mais pas extrêmement
, car la glace fondoit dans les bas-fonds.!
Lorsque nous passâmes, au 30 décembre, le
Hoang-ho, ce fleuve charioit des glaçons. Tout le
temps que nous fûmes dans le Chan-tong et le
Petcheiy, c’est-à-dire depuis ie 1." janvier 1795
jusquau 9 du même mois, jour de notre arrivée à
Peking , le temps fut beau et froid, mais il tomba
abondamment de la neige ie 13. Pendant notre
séjour dans la capitale, depuis le 1 o janvier jusqu’au
1 5 février , les vents soufflèrent généralement
du nord, et il fit froid. Le thermomètre de
Réaumur descendit à six, sept, huit et neuf degrés
aü-dessous de la Ogdace.
A notre départ de Peking, le 15 février, if geloit
et les rivières étoient encore prises. En traversant
îe Petcheiy , le Chan-tong et une partie du Kiang-
nan , nous eûmes des vents de nord, de nord-
ouest, d e s t , de sudrest, de sud, et quèlquefois
de sud-ouest. Le temps fut assez doux pendant
plusieurs jours , mais en générai il fut froid et il
gela. En arrivant le 7 mars sur les bords du Hoang-
ïio , nous eûmes du tonnerre , de la pluie, dé la
grêle , de la neige et de la gelée.
Jusquau 23 mars que nous restâmes dans le
Kiang - nan, nous éprouvâmes un temps assez
doux, avec des vents de nord, de nord-est,
dest, de sud-est, de sud, de sud-ouest et d’ouest.
Entrés dans le Tchekiang ie 23 mars jusqu’au
5 avril que nous quittâmes cette province, le temps
fut assez beau en mars , excepté les deux derniers
jours de ce mois et tout le commencement d’avril,
que nous eûmes de la pluie et quelquefois du
tonnerre, les vents étant assez généralement de
ïouest, du sud-ouest et du sud, mais peu du sud-
est et de l’est. Entrés dans le Kiang-sy le 25 avril,
tout le reste de ce mois fut pluvieux, à l’exception
de quelques jours de beau temps. Les vents
régnèrent de l’est, du sud-est, du sud, du sud-
ouest et de l’ouest.
Arrivés dans la province de Quang-tong au 1 .cr
mai, nous eûmes d’abord du vent et de la pluie ;
mais le ciel s’éclaircit et nous jouîmes ensuite d’un
beau temps, avec des vents d’est et de sud-est :
en un mot, la température fut assez douce depuis
le 8 mars que nous passâmes le Hoang-ho, et la
chaleur augmenta toujours à mesure que nous parvînmes
sous des latitudes plus méridionales.
Les vents, comme on peut le croire, varièrent
souvent pendant notre voyage , et les montagnes,
ou la position des lieux, enchangeoient quelquefois
entièrement la direction ; cependant ils prirent un
cours plus réglé lorsque nous parvînmes au tro-
piqjie , et que nous atteignîmes les contrées plus
voisines de la mer.