
10 2 OBSERVATIONS
être évalués k . ................... 710,000,000*
Les dépenses sont de............... . 500,000,000»
Excédant .............. .. 210,000,000.
Cet excédant, presque égal à celui de deux cent
soixante-dix millions , fixé par les Anglois et par
les missionnaires, rentre dans ie trésor de l'Etat,
à l’exception de ce que se réserve i’empereur >
et dont ii est difficile d’estimer avec précision la
quantité ; mais on peut supposer qu’ayant la toute-
puissance en main, ce prince fait verser dans son
trésor particulier la somme qu’il lui plaît ; par
conséquent, quel qu’en puisse être le montant,
si on le joint au produit des domaines impériaux >
et aux autres rentrées, il est hors de doute que ce
qui forme le revenu proprement dit de l’empereur %
est d’une grande valeur.
Lorsque j’avance que, sur les deux cent dix millions
qui excèdent les dépenses du gouvernement,
il n’en entre qu’une portion dans le trésor du pa~
lais, je suis du même sentiment que la plupart
des écrivains instruits qui ont traité cette matière i.
ils disent, avec raison, qu’on réserve dans chaque
ville un fonds proportionnel à ses besoins,, et que
l’excédant seul est envoyé k Peking.,
Il est difficile, pour ne pas dire impossible,
d’avoir des notions exactes sur les revenus de l’em-
pire de la Chine : premièrement * parce que iêss
Chinois se contredisent; secondement, parce que
la plupart de leurs comptes sont exagérés ; en troisième
lieu, parce que personne k la Chine n ose-
roit écrire des choses qui pourroient devenir préjudiciables
aux intérêts des mandarins , dont la
sûreté personnelle dépend du bon état réel ou prétendu
des provinces.
Les écrivains Chinois qui font la description
des provinces , parlent donc toujours en faveur
dçs mandarins ; et ceux-ci, pourvu que ces rapports
plaisent k l’empereur et leur attirent ses
bonnes grâces, s’embarrassent peu qu’ils soient
vrais ou supposés.
POLI C E DES VI LLES .
L es portes des villes Chinoises s’ouvrent au
soleil levant et se ferment k la nuit, et des soldats
y sont toujours postés en sentinelle pendant le
jour , pour veiller sur ceux qui entrent et qui
sortent. Les villes sont divisées par quartiers, dont
chacun est sous l’inspection d’un chef, chargé de
maintenir l’ordre et d’informer le mandarin dès
qu’il y survient quelque chose d’extraordinaire.
Malgré cette surveillance établie, malgré le soin
qu’on a de fermer k la nuit, par des barrières, les
rues de traverse, et quoique les ordonnances prescrivent
k tous les citoyens de se secourir réciproquement
en cas d’accident, les voleurs trouvent