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Je Quangrtong et le Kiang-sy, vers la fin tje no«*
yembre et le commencement de décembre , les
plantations avoient acquis toute leur grandeur ,
et pn les exploitoip Les cannes ne soiit' pas bien
grosses, et peuvent avoir cfo six à sept pieds de
hauteur ; les noeuds sont à six et sept pouces de
distance.
Les Chinois plantent, de la même manière que
dans nos colonies, ïe sommet * des tiOges des cannes
à sucre,' dans un bon terrain et bien fumé. Cette
plantation a lieu h la première June, c’est-k-dire, à.
la fin de janvier ou au commencement de février,
dans les terrains bas ; et un peu plus tard, ou lorsqu’il
a plu , dans les terrains élevés.
Bamboif.
Les Chinois distinguent quatre espèces de bam-
boux. Ces arbres s’élèvent à vingt-cinq et trente
pieds, et même à quarante; il y en a qui croissent
encore plus haut, mais cela est rare : ils demandent
une terre molle , spongieuse et mêlée de vase ,
mais non pas trop imbibée d’eau , car elle nuit
à leurs racines ; aussi la meilleure manière de les
planter, est de les mettre sur les jetées construites
autour des terrains bas.
Le bambou’ est mâle et femelle ; ses fleurs
disposées en épis, sont petites , blanchâtres et
verdâtres ; la graine est noirâtre et plus grosse que
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le froment. On le propage par rejetons qu’on met
en terre k la fin de janvier, dans des fosses d’un
ou deux jaieds environ de profondeur. II faut
creuser celles-ci d’avance, et y planter chaque pied
avec la motte de terre qui l’entoure, en l’espaçant
d un pas ou d’un pas et demi. Si le terrain est sec,
if faut arroser largement et souvent. Les rejetons
poussent en pointe, et sont aussi gros que les
mères-pieds; dans les gros bamboux, faccroisse-
ment est sensible, et j’en ai eu chez moi qui, dans
les vingt-quatre heures, avoient cru d’un bon pouce.
Fruits de la Chine.,
Les Chinois ont un grand nombre de fruits : íes
uns sont absolument semblables k ceux d’Europe,
et les autres en diffèrent totalement. En générai,
les fruits qui ressemblent aux nôtres , leur sont
inférieurs; les pommes sont mauvaises, les châtaignes
dures, les noix ligneuses et d’un goût médiocre
, lés raisins fades, les abricots détéstabfek F
je n’ai mangé qu’une seule fois , dans mon voyage,
des poires qui étoient fort grosses et excellentes;
elles avoient l’apparence de poires de doyenné Vies'
pêches sont bonnes ; il y en a une espèce dont la
forme est plate et qui est fort délicate : les oranges
en général sont délicieuses. Quant aux fruits particuliers
au pays, il faut mettre au premier rang le
Ey-tchy, non pas pour sa bonté intrinsèque, mais
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