
du chargement; mais ia France n’en consommant
qu’une partie (pour environ 300,000!.), le reste
se vend chez l’étranger , et fait souvent rentrer
plus d’argent qu’il n’en étoit sorti pour faire l’armement
pour ia Chine.
Les soies écrues forment un objet principal dé
retour ; elles sont nécessaires à nos manufactures
ou I on a besoin d’une soie plus fine et supérieure
à celle de nos provinces méridionales ou d’Italie.
Les nankins étant d’un grand débit en France, la
compagnie en faisoit venir un grand nombre de
pièces ; car la bonté de ia toile et de la couleur
des vrais nankins , l’emportant de beaucoup sur
ceux qui sont contrefaits à Rouen, ia vente n’en
a pu être arrêtée par les forts droits auxquels iis
sont soumis.
Le commerce de ia Chine a toujours été regardé
comme avantageux ; mais la manière de ie faire ,
peut seule en assurer ie succès ; Car ce négoce demandant
de forts capitaux, il est important qu’il
ne soit confié qu’à une personne qui ait l’habitude
de traiter les affaires à Quanton. Un capitaine arrivant
pour la première fois dans cette ville , ne
sachant souvent parier que franÇois , ne peut
manquer d’être trompé ; ignorant ia situation des
marchands, il ne sait auquel se confier ; et si, dans
cette incërtitude ii demande des conseils, il court
un risque encore plus grand.
SUR LES CHIN O I S ; Ü I 5
Un matière de commerce il ne faut pas demander
de conseils ; car le subrécargue étranger auquel
s’adresse ie nouveau venu, a les affaires de sa compagnie
, eu les siennes propres à gérer 9 engagé
peut-être chez un marchand dont il redoute ie peu
de solidité , et ne sachant pas quel moyen employer
pour retirer Large nt qu’il iüi à Confie , il
n’a d’autre parti à prendre que de recommander
ce même marchand au capitaine; celui-ci remet
ses fonds, le subrécargue retire les siens* et farine
ment est ruiné.
COMPAGNI E S DANOISE ET SUÉDOISE.
Les Danois expédient ordinairement deux vaisseaux
chaque année pour la Chine ; le plus fort
du chargement d’envoi consiste en argent, et
s’élève à cinq cent mille piastres ; le surplus est
en plomb, en ambre , en lainages , en azur | et
dans quelques marchandises de i’inde, prises a
Tranquebar par l’un des deux navires venant
d’Europe.
Les Suédois ont pareillement deux navires avec
une somme en argent égale à celle dés Danois ;
ie resté de la cargaison consiste en cuivre, piotnb ,
acier et azur ': cès deux nations chargent en retour
des thés qu’eiies vendent en grande partie en
Écosse et dans le nord de l’Àîièmagnè.
Les Suédois et les Danois entretenoient chacun
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