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de iéthairgie ¡dans laquelle ils restent comme en*
gourdis, et que , d'un commerce 'languissant ou
même presque 'rrul, on fena «n commerce suivi
et très-actif, Xies rparticuiiers, trouveront dans 1^
libre (CîOOiiTOB»ifcai.i.oîa eiitre la Glane, Àcapuïco et
JVl&T-iije * une source immense dé richesses ; et le
gouyémeme-nt * e*i tes secondant, ¡se procurera de
Targdnrî ^ des : matelots*- unie beryie marine et se
m©t$r|L >ejr étiàîr de repousser toute attaque inattendue.
D’après ce que je viens de dire, il est aisé de
yoir g*i’avec peu d’eiForts.ies Espagnols peuvent
faire un grand, commerce aux Philippines, et tirer
un . part* très - lucratif d’une colonie dont les produits
et les ressources «ont incalculables ; mais ils
sont si indifférens sur les avantages qu’ils pour-
r.oi§in retirer de ces îles, que, sous Philippe II
et Philippe III , on délibéra dans le conseil à Ma'*
dridi, si l’on «’abandonneroit pas Manille.
U eût été à desirer que les François eussent
pu obtenir la cession .des Philippines , dont la
possession -, suivant le cardinal Atberoni, dans
son Testament politique, auroit été aussi avantageuse
pour eux qu’utile k la colonie elle-même.
Mais si les Espagnols en doivent tester les maîtres>
y est essentiel qu’ifs veillent attentivement à sa
conservation. Une nation jalouse de s’emparer du
commerce de l’univers, convoite depuis long-temps
SUR LES î l e s p h i l i p p i n e s ; 4 ï ?
î’île de Manille ; autrefois maîtresse pour un instant
de cette riche colonie, elle se reperit aujourd’hui
de l’avoir abandonnée ; et si elle s’en emparé
une seconde fois, elle ne la tendra plus. Que Ie&
Espagnols s’occupent donc à conserver les Philippines
: la perte de ces îleS sëroit irréparable ; il
vaut mieux se pénétrer des conséquences d’uii
revers avant de l’avoir éprouvé, que d’y songer
lorsqu’il n’est plus temps de l’empêcher.
D é f a u t de A i mille, et R e tour à Tîle
de France.
Nous quittâmes Manille le 7 mars 1797 (a) à
cinq heures du soir, et le 13 nous doublâmes Pulo*
Sapate à. 1 ouest. Il faut éviter de prendre cette
route, à cause d’un bas-fond qui s’étend à près dé
deux lieues dans le nord-nord-ouest de l’île , et
sur lequel il paroît qu’il y a peu d’eau.
Le 21 nous entrâmes dans le détroit de Banca ;
les courans sortoient et entroient alors également.
Parvenus, au 1." avrils dans le détroit de la
Sonde, nous en sortîmes le 3 avec des vents de
nord*ouest, qui passèrent ensuite àu nord, eri
(a) Les baiics de Boulinao et de Massinfou, qu’on trouve en
dehors de Manille, sont marqués trop à l’est sur les cartes ; ifs
sont plus à l’ouest et plus rapprochés du banc appelé Scarborough
(n.° pi< ),