
2,^2 OBSERVATIONS
abolir., Ce privilège a été accordé k fa demande
des. François.
Les vaisseaux prennent ordinairement leur entier
chargement à Wainpou ; mais s’ils sont fort
grands, et qu’ils tirent beaucoup d’eau1, ils se rendent
k la seconde barre, où ils achèvent de prendre
l*eur cargaison. Lorsque le bâtiment- est totalement
prêt à partir, le capitaine en prévient le hanniste,
pour que celui-ci demande au Hropou- la grande
çhappe ou la permission de sortir, et la faculté
dfavoir un pilote. H est bon de conserver cette
grande chappe, même après avoir dépassé Macao,
parce qu’elle annonce que le bâtiment qui en est
porteur a satisfait, aux droits, et qu’felifejengage les
Chinois à lui prêter assistance en cas d’accident.
Dès que les navires dOEurope sont partis, les
snbréeargues: des compagnies qui1 résident à Qnan-*-
ton contractent avec- lés hannistes pour les marchandises
nécessaires aux charge«?ens prochains.
C ’est,un avantage que n’ont pas lès- negocian« particuliers
,- qui. ne peuvent faire des contrats avec
les> marchands qu’après leuf» arrivée à Quanten ;r
ce qui demande une parfaite connoissance de la
situation des; marchands-; car on est dans l’habitude
de leur donner de l’argent en avancé, et souvent
pour la; moitié de la valeur des marchandises
contractées.
M A R C H A N D I S E S D E X P O R T A T I O N .
Thés.
L e thé fut long-temps inconnu en Europe; mais
depuis que les HoIIandois, dans le commencement
du x v i i .e siècle, en introduisirent l’usage, la consommation
en est dévenue prodigieuse.
Il y a cent ans et plus que l’importation du thé
en -Angleterre né passoit pas cinquante mille livres
pesant, tandis qu’actuellement elle s’élève à dix-
huit et vingt millions. D’ou peut provenir cette
augmentation ! Les Anglois doivent-ils boire du
thé! ont-ils les mêmes raisons que les Chinois,
et doivent-ils lès imiter dans un goût généralement
adopté et reçu parmi ce peuplé !
La manière de vivre 'a Ta Chine, et la qualité des
©aux , nécessitent l’usage du thé. Premièrement ,
le peuple mangé beaucoup de graisse, et a besoin
d’une boisson qui en facilite la digestion : secondement,
les eaux n’étant pas bonnes par-tout, et
d’ailleurs les Chinois, qui n’attachent aucun prix
à s’en procurer de pures, prenant indifféremment
celles qui se présentent sous la main, il leur importe
d’avoir une substance quelconque pour en
corriger la mauvaise qualité.
L’usage du thé k la Chine est une nécessité et
non une délicatesse , et la preuve qu’on peut
en donner, c’est qu’on i’y prend sans sucre et
Q a