de cette ville. Les soies écrues de la province de
Quanton sont inférieures à celles d’Europe.
Les Chinois ne mettent pas de gomme dans
l’apprêt des soies écrues; cet apprêt existe naturellement.
Lorsqu on reçoit des soies ecrues , il
faut choisir un beau jour et se placer de manière
que la lumière, venant de côté, fasse voir si elles
sont bien lustrées. II est important d’examiner avec
attention si les soies sont dun beau blanc, si edes
ne sont pas faunes : enfin, il est nécessaire d ouqp
yrir les moches, et d’en considérer l’intérieur, pour
s’assurer que les soies ne sont pas melangees.
Quant k la qualité il faut se conformer aux demandes
d’Europe, car les uns veulent la soie plus
forte , et d’autres moins ; en général le fil de la
soie écrue est fort délié ; cette marchandise se pèse
avec soin, et dans des balances tres-sensibles et
très-justes : on la met ensuite dans des caisses
garnies de toile, et aussitôt que celles-ci sont fermées
et clouées, on les porte dans le Hang ou la
maison qu’on occupe. Le pic de soie écrue de Nan-
Eing » première qualité, coûte de 200 k 280 taëis.
La soie de Quanton est distinguée en trois qualités
; le pic de la première coûte de 210 k 220
taëis; celui de la seconde#de 170 k 200 taëis; et
celui de la troisième , de 100 k 18 5 taëis.
L a r é c e p t i o n d e s p i è c e s d e s o i e d e m a n d e é g a l e m
e n t d e l ’a t t e n t i o n . Pour q u ’ u n e p i è c e s o i t b o n n e ,
il faut qu’elle soit d’un tissu égal , et quelle ait
la quantité de fils requis, ce qu’il est facile de re~
connoître au grain de l’étoffe. Une pièce de soie
bien travaillée et faite de bonne soie, est douce
au toucher; si au contraire elle est âpre et rude,
elle est fabriquée avec de la soie de Quanton, et
par conséquent avec une soie de qualité inférieure.
II faut examiner aussi si les pièces sont sans taches ,
et sur-tout si elles ont le poids, car èlles sont souvent
très-fortes au commencement, et très-minces
vers la fin. J’ai vu des satins nankins qui diffé-
roient, de la tête k l’extrémité, d’un tiers dans la
qualité. II est prudent de ne recevoir les pièces
de couleur que lorsqu’elles sont bien seches ; sans
cela on court le risqué de Les voir se piquer.
- Les Chinois roulent facilement les pièces qui
ont été déroulées , au moyen de deux longues
tiges d’acier poli.
Sucre.
Le sucre brut:se tire du Quang-tong, du Kiang-
sy et du Fo-kien ; le sucre candi Vient de Chin-
tcheou, ville de cette dernière province ; celui
qu’on apporte de la Cochinchine lui est supérieur.
Le pic de sucre brut coûte de 4- k 6 taëis. Le
pic de sucre candi du Fo-kien , première qualité»
coûte de 7 k 1 y taëis, et celui de la Cochinchine,
de 8 k 15 taëis.
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