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ie cours det la rivière depuis Quanton jusqu’à
Macao Cette portion de la carte a été levée
en grande partie par feu M. Agote, chef de la^
compagnie Espagnole ; toutefois j’ai rectifié quelques,
positions ; j’ai rapproché plusieurs distances,
et j’ai tracé ma route au nord de Hiang-chan-hien.
On se persuadera facilement qu’étant toujours en
bateau, allant quelquefois fort vite , et souvent de
nuit, il n’a pas été possible de faire des relèvemens
parfaitement exacts ; mais cette carte n’étant qu’un
objet de pure curiosité , on pardonnera des erreurs
qu’il n’étoit pas facile d’éviter.
PLAN DE LA RIVIERE.
L o r s q u ’o n quitte Macao pour se rendre à Quanton
par l’intérieur (n.° pp) , on laisse à tribord une
île boisée et entourée d’un mur en pierres sèches.
Après l’avoir dépassée, on porte pendant quelque
temps au nord-ouest avant d’atteindre la ville de
Tsien-chan, appelée par les Portugais Casa-Blanca,
où l’on est obligé d'envoyer le comprador pour
montrer la permission obtenue de Quanton et
signée par le procureur de la ville de Macao. La
côte , en quittant Macao , est basse à bâbord et
garnie de bas-fonds ; aussi les champans prennent
sur tribord; mais après Casa-Blanca, le chenal
venant à se rétrécir, et l’eau étant plus profonde ,
on peut également tenir les deux bords.
S U R L E S C H I N O I S . 2 8 7
Les côtés de la rivière , après avoir passé Casa-
Blanca , offrent quelques campagnes agréables et
un ou deux villages en avant des montagnes qui
garnissent les derrières. Peu de temps après on.
parvient à un grand passage, dont l’entrée est
barrée par un banc qui découvre à mer basse,
mais sur lequel on peut passer sans difficulté lors
de la pleine mer. On peut courir des bordées dans
ce passage ; mais il vaut mieux tenir le côté de
tribord, pour éviter des roches qui sont au milieu.
Parvenu aux trois quarts du canal, on voit à droite
une pagode appelée Amato , devant laquelle les
Chinois sont dans l’usage de brûler des papier^
dorés et de battre sur leurs bassins de cuivre, pour
se rendre favorable le génie qui y réside : plus
loin , du même côté , on aperçoit plusieurs anses
cultivées , garnies d’habitations, et un fort Chinois
bâti pour s’opposer aux pirates, qui, profitant
des canaux qui sont sur la côte opposée, viennent
quelquefois faire des incursions dans les environs.
Ap rès avoir doublé ce fort, les bateaux suivent le
côté de tribord. Le terrain y est uni, cultivé, et
présente plusieurs habitations. Ce côté est bordé ,
sur les derrières, d’une chaîne de montagnes ; celui
qui lui fait face est plat. Le canal devient bientôt
plus étroit, et court au nord et au nord-nord-ouest.
Dans cet endroit, on distingue dans la campagne
de petites pagodes consacrées aux génies des