en deux taëls [ 1 5 i|y, ] ; et pour le cavalier , en
quatre taëls [30 liv. ].
On voit que ces auteurs l’évaluent plus ou moins
haut ; mais il y a lieu de croire qu’elle est modique,
puisqu’elle est réglée sur l’ancien tarif. D’après ce
que m’ont dit les Chinois , celle de chaque fan*
tassin est dé trois taëls [22 liv. 10 sous] par mois,
et celle des cavaliers , de quatre taëls ou 30 liv. ,
partie en vivres et partie en argent. M. Staunton
porte la paye du cavalier Tartare à do liv. par mois,
et celle du fantassin de la même nation, à 1 8 liv .,
y compris les vivres ; mais M. Barrow ne fait point
de distinction entre les Tartares et les Chinois.
Tous les soldats employés dans les corps-de-
garde, sur les rivières, sur les chemins et dans les
autres lieux, ont, en outre , des terres qu’ils cultivent
. les autres n ont que leur solde ; mais comme
iis ne sont pas toujours occupés, ils ont le temps
d’exercer un métier quelconque.
Le logement des soldats est séparé des autres
habitations ; chaque soldat a sa maison et un petit
jardin ou il vit avec sa famille.
En temps de guerre , outre sa paye ordinaire,
il reçoit six' mois d avance , et le gouvernement
donne k sa famille une partie de la solde pour sa
subsistance.
Les Tartares sont mieux partagés ; leurs en-
fans naissent tous soldats, et reçoivent de bonne
heure
heure la demi-paye. Enrôlés sous huit bannières,
iis possèdent les terres qui y sont attachées ; mais
; nen étant que les usufruitiers, iis ne peuvent
en disposer qu’en faveur de quelqu’un de la même
bannière. Il faut observer cependant que la plus
grande partie de ces terres , dont fa totalité ne
s’élève qu’à un peu plus d’un million d’arpens, est
possédée par les grandes familles : néanmoins les
officiers Tartares ne sont pas riches, parce qu’ils
? dépensent beaucoup , et empruntent à de gros
intérêts pour satisfaire à leur luxe et aux frais de
leurs mariages ou des enterremens des personnes
de leurs familles.
f ‘ I-e soldat est fibre à la Chine, excepté dans le
temps des exercices, qui ont «eu aux nouvelles
unes. A cette époque, les mandarins examinent
les armes de chaque soldat, le font manoeuvrer
et le punissent s’il manque en quelque chose Les’
punitions consistent en coups de bambou si c’est
Tartare n°K ’ “ “ ® f° “ et ** c’est un
Je ne puis rien dire de positif sur ces exercices
car on ne permet pas aux étrangers d’approcher
des I,eux ou ils se font. J’ai entendu ia troupe
fane un feu roulant assez bien soutenu ; mais
pgnore comment elle exécute cette m a n oe u v r e .
1 ma dit que les soldats sont rangés sur plueurs
lignes assez espacées les unes des autres •
TOME I I I
B