que la première ligne, après avoir fait sa décharge *
passe à. ia queue et recharge son fusil, et que
les autres lignes font successivement la même
opération.
Le port d’armes est défendu à la Chine ; on
ne peut paroître devant l’empereur avec une épée.
Les soldats ne portent des sabres que lorsqu’ils
sont en faction ; ceux qui sont chargés de faire la
police ne se servent que de fouets.
Les soldats sont armés de sabres, d’épées, de
piques, de fusils , d’arcs et de flèches.
M. Macartney fa ) dit que le soldat Chinois
porte l’épée du côté droit, la pointe en avant, et
qu’il la tire du fourreau en mettant sa main droite
en arrière. D’autres auteurs disent que l’épée est
k gauche, et que le soldat la tire en passant sa main
derrière lui : on doit concevoir combien cette opération
est gênante. Les Chinois portent le sabre
à gauche , la pointe en avant en temps de paix,
et la pointe en arrière en temps de guerre : c’est
ce que j’ai vu.
L’habit du soldat fn.01 20, 21, 40) varie pour la
forme et la couleur ; il consiste ordinairement dans
une casaque blanche ou jaune, brune ou bleue,
bordée d’un ruban large et d’une couleur qui contraste
avec celle du fond de l’habit.
Les soldats dans le Chan-tong et le Tchekiang
portent des espèces de cuirasses ou cottes de
mailles, et des casques.
Les cuirasses sont composées de plusieurs pièces
de manière k garantir le corps sans en gêner les
mouvemèns ; elles sont faites de toile brune en
dehors , et doublées de toile blanche et bleue. If
y a entre le dessus et le dessous plusieurs*doubles,
et, de distance en distance, de petites pièces de
tôle a travers lesquelles passe un clou de cuivre
a tête ronde, qui est rivé en dessous sur un morceau
de cuir. Ces cuirasses peuvent résister aux
flèches, mais non aux coups de fusil fn° ¿¡0),
* Le casque est de fer battu et luisant, surmonté
d’une houpe rouge de poil de vache, attachée au
bas d un fer de lance ; les officiers portent en place
une aigrette faite avec des bandes de peaux dont
la finesse et la qualité distinguent le grade. Le
casque s’attache sous le menton avec des rubans :
on met par derrière une pièce faite de la même
matière que la cuirasse, pour garantir le cou et
les oreilles. Le casque des fusiliers pèse deux livres
quatre onces; celui des cavaliers est un peu plus
lourd. Les soldats ne portent pas habituellement
leurs casques, mais un simple bonnet.
La casaque des fusiliers diffère de celle des cava-
hers ; elle est moins longue et n’a pas de cuissards.
Les selles sont garnies de drap et fort élevées; les
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