
2 * ) 0 O B S E R V A T I O N S
Lorsque le thé est resté assez long-temps pour qnte
ses feuilles soient entièrement déployées, on les
examine, ainsi que la teinture qu’elles ont donnée,
à l’eau.
RÉ CE P T ION DES THÉS.
Thés Bouy.
Les caisses étant numérotées et pesées ( a ) , 011
examine les tarses ou boîtes de thé, pour s’assurer
que le dessus n’est pas humide ; on les vide dans
le magasin, et s’il n’y a point de portion moisie y
on met le thé dans les caisses pour y être foulé par
les coulis. Les caisses une fois remplies, exactement
fermées et pesées, on les emporte, ou bien
on les laisse chez les marchands, pour y être chargées
dans les bateaux du pays, qui les transportent
à Wampou.
Thés verts.
On répand ces thés pour examiner s’ils sont
conformes à la montre , ensuite on les met dans
les caisses. II est à. propos d’avoir une planche de
la grandeur de la caisse, pour que les coulis pèsent
également sur les feuilles et ne les brisent pas en
les foulant.
(a ) Outre le poids de chaque caisse , on déduit pour les plus
grandes une livre et demie pesant, une livre pour les moyennes,
et une demi-livre pour les petites, ce qui équivaut à peu près au
poids des clous et du papier dont on les garnit.
Th és fins.
On n’ouvre pas toutes les caisses des thés fins ,
mais on en prend au hasard une douzaine dans le
nombre de celles qui forment la chappe (a ). On
les vide pour examiner si le thé est conforme à la
montre, et on le remet ensuite dans la caisse, dont
on a la précaution de faire souder le plomb q u i,
généralement, garnit l’intérieur des caisses de tous
les thés.
Alun â’Emouy.
Le pic d’alun coûte de 2 à 3 taëls.
Anis étoilé.
L’arbre qui produit l’anis croît dans la province
de Quang-sy; son fruit, en forme d’étoile, répand
une odeur suave, mais très-forte. Il est impossible
de se le procurer frais , car les Chinois sont dans
l’usage de passer au feu tout ce qu’ils apportent à
Quanton.
II faut enfermer l’anis dans des caisses de bois
garnies de plomb en dedans, et les faire souder
après qu’elles en ont été remplies ; car son odeur
(a ) On appelle chappe un certain nombre de caisses de thés ;
il y en a depuis quatre-vingts jusqu’à quatre cents caisses. Toutes
ces chappes portent diiFéréns noms, qui servent à reconnoitre les
thés, et qui indiquent ordinairement les lieujc d’où ils proviennent.