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fut suivie d’une troisième , en 17135 *Iui l*ut ^n"
corporée, en 1719 , à la compagnie des Indes. A la
destruction de cette compagnie, en 1769 , le commerce
de la Chine resta entre ies mains de quelques
sociétés particulières, et ies choses demeurèrent
en cet état jusqu’au i4 avril 1785, que le
ministère créa une nouvelle compagnie : cette
société attaquée avec raison dès son origine par
plusieurs personnes , à cause de sa mauvaise organisation
, tomba sous le décret de l’Assemblée
nationale, du 3 avril 1790, qui déclara que le
commerce de l’Inde au-delà du cap de Bonne-Espérance
, seroit libre pour tous les François.
DANOIS.
En 16 12, Christiern IV donna une patente pour
l’établissement d’une compagnie ; mais elle ne fit
des expéditions pour l’Inde qu’en 16 16 : depuis
cette époque les Danois continuèrent de fréquenter
les différens ports de l’Asie ; il paroît même
par le rapport d’un nommé Canche , de Rouen ,
que leur commerce étoit assez considérable vers
1642 ; mais les HoIIandois ayant pris le dessus
dans les Indes , les Danois se virent pour lors
exclus de plusieurs branches de négoce. Dans le
même temps les affaires d’Europe et les guerres
que Christiern IV eut à soutenir , firent prodigieusement
décliner le commerce des Danois ,
SUR LES CHINOIS. ï p ?
qui ne^reprit qu’à la destruction de la compagnie
d’Ostende, en 1727, d’après le nouvel octroi accordé
par Frédéric IV , en 1728 : cet acte attira
l’attention des Anglois et des HoIIandois ; les deux
nations firent des représentations, mais Christiern
V , voulant ranimer l’industrie de ses sujets,
persista dans ses projets, et fit tout ce qu’il put
pour soutenir la compagnie. C ’est de cette époque
qu’il faut compter un commerce suivi à la Chine
de la part des Danois.
SUÉDOIS.
Le 14 juin 1626, Gustave Adolphe donna un
édit pour le commerce de l’Inde ; mais les guerres
d’Allemagne firent avorter ce projet. Christine, qui
commença à régner en 1644, auroit rétabli l’esprit
du commerce , si les HoIIandois, habiles à profiter
des circonstances, n’eussent supplanté par-tôut les
Suédois.
Charles XI et Charles X II , occupés de guerres
continuelles, ne purent rien faire pour le bonheur
de leurs sujets, et perdirent même les provinces
qui pouvoient être les plus utiles à la nation pour
le commerce ; savoir , la Livonie, une partie de la
Poméranie, et les duchés de Bremen et de Verden.
Le gouvernement, plus sage sous le règne suivant,
sentit la nécessité de relever les manufactures, de
perfectionner l’agriculture et de ranimer l’industrie.
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