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mine de cuivre, dont il fit fabriquer des pièces dé
iiïonnoie , pour être un moyen d’échange dans
Tâchât des vivres » dont le peuple , tourmenté depuis
long-temps par la famine, avoit un extrême
besoin.
La monnoie étoit rare autrefois, et ne se fon-
doit que dans le palais de fempereur et sous la
direction de certains officiers. Ven-ty, l’an 160
avant J . 'C , la renditplus commune., en permettant,
de la fabriquer par-tout indistinctement; mais
JCao- tSou, fondateur de la dynastie des T an g ,
J’an 6 19 après J. C . , fut le premier qui en fixa le
poids et en détermina l’empreinte (a).
Les Chinois ont employé pour faire de la mon-
<noie , le cuivre, l’étain , le plomb, le fer, la terre
Æuite et les coquillages ; cette dernière monnoie
jie subsista que fort peu de temps, ainsi que celle
de papier, fabriquée sous les Yuen ou Mongoux,
et dont parle Marc - Paul. Certains auteurs prétendent
qu’il y a eu jadis à la Chine des monnoies
d ’or et d ’argent ; mais comme iis en font remonter
J’usage jusqu’à l’époque des premières dynasties,
on peut-révoquer en doute cette assertion.
La »rareté du cuivre sous Hong-vou , fondateur
( a) Le denier Chinois a huit lignes et demie de diamètre ; i[
■est percé au milieu d’un trou carré, et pèse un tsien deux fen ;
d ’un coté il y a le nom de l’empereur, et de l’autre deux mots
Xartares.
des M’ing, l’an 1368 après J. C. > en g a g e e t
prince à renouveler la monhoie de papier ; mâis
elle ne fit pas plus fortune que la premier« m m
car les Chinois ne purent jamais se résoudre à
échanger leur argent pour une matière aussi iegere.
L’argent et le cuivre ont seuls cours à la Chine.
L’or y est regardé comme une marchandise pré^
cieuse, dont la valeur est plus ou moins grandé.
L’argent n’est pas monnoyé comme en Europe,
mais fondu en pains plus ou moins forts pies gros
-servent pour faire les paiemens considérables ,
les autres se coupent en petits morceaux, suivant
les besoins des individus ; aussi chaque Chinois
porte-t-il avec lui sa balance ; elle a, comme te.
romaine, un plateau et un poids mobile ‘ le bras
qui les supporte est en bois ou en ivoire, et divisé
en leang, tsien et fin , ou taels | mas et cvndorins.
Cette balance est extrêmement sensible, et peut
servir pour des objets plus ou moins pesans, su ivant,
qu’on emploie un des cordons de soie tpM
s e r v e n t à l a t e n i r e n é q u i l i b r e .
Le titre de l’argent est en centièmes. L’argènt
au titre de q u a t r e - vingt-dix-neuf est celui qui ,
s u r u n ï e a n g o u u n e o n c e d ’ a r g e n t , a u n f e n o u
u n o o n d o r i n d ’ a l l i a g e , c ’ e s t - à - d i r e u n c e n t i è m e
d ’ o n c e . L ’ a r g e n t c o u r a n t e s t d e q u a t r e - v i n g t - d i x - h u i t ;
i l d e s c e n d j u s q u ’à q u a t r e - v i n g t - o n z e , e t m ê m e p l u s
b a s , s u i v a n t l e s c i r c o n s t a n c e s . L ’ e m p e r e u r et l e
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