
ttibtmai des finances ne reçoivent que de fargent
n ou au titre de cent ; aussi dans les paiemens
que les Chinois font à BÉtat, ils ajoutent trois ou
quatre pour cent et même plus, suivant ia qualité
de I argent.
« s’ensuit qu’il n’existe réellement à la Chine
que la seule monnoie de cuivre : celle-ci est fondue
« non frappée. Cette méthode est dispendieuse ;
mats le gouvernement étant possesseur des mines
de cuivre, n’a pas besoin d’acheter le métal qui
orme es deniers, et par conséquent se libère facilement
des frais de fabrique.
Le métal des deniers de cuivre est cassant ; il
est composé de parties égales de toutenague et de
cuivre rouge ou blanc, et souvent même il entre
de ce dernier pius que ia monnoie ne vaut intrinsèquement.
Cela pourroit être sujet à des incon-
veniens ; mais ie gouvernement veille à ce que le
pnx du cuivre ne soit pas assez bas pour qu’on
puisse gagner à faire de ia fausse monnoie, ni
assez haut pour qu’on fonde h monnoie pour en
mettre le métal en oeuvre -. d’aiiieurs, les faux mon-
noyeurs sont punis de mort.
On compte, dans l’usage ordinaire, par Jean*
tsien et fen, ou taëfs , mas et condorins. Il faut dix
deniers pour un fen d’argent, mais ce rapport du
cuivre à I argent n’est pas toujours constant. Un
ieang, ou une once d’argent au titre de cent, vaut
quelquefois mille deniers, rarement plus , mais
souvent moins. Ces variations ont lieu suivant que
la quantité d’argent en circulation est plus ou
moins grande ; c’est ce qui fait le profit des changeurs.
II faut strictement dix deniers pour un fen
ou condorin, cent pour un tsien ou mas, et mille
pour un ieang ou once d’argent. Chaque mas ,
contenant de quatre-vingts à cent deniers de cuivre
suivant le cours, est iiee par un brin de jonc qui
passe à travers ie trou de chaque denier et s’arrête
en dessus. Les changeurs emploient pour cela des
morceaux de bois creusés, à l’aide desquels iis
composent et attachent rapidement chaque mas de
deniers.
Les Européens établis à Quanton, ne font ou
ne reçoivent de paiemens qu’en piastres d’Espagne,
appelées en chinois Yn-tsien , monnoie d’argent, et
valant 7 mas 2, condorins , ou 10B sois tournois
[ 5 fr. 34 centimes].
La piastre est reçue dans ie commerce au titre
de p4 > mais le Hopou ne la reçoit qu’au titre de 93.
Valeur des Monnoies.
Les Chinois, comme je viens de le dire, comptent
par ieang, tsien et fen, ou. taëls, mas et condorins.
Le taël ou once vaut 10 mias.^f. 4.1 centmu].}
ia mas vaut 10 condorins [75 centimes], et ie condorin
, io deniers [7,5 centimes ].