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en fit bâtir une seconde, qui est appelée maintenant
ville Chinoise , la première étant plus particulièrement
affectée aux Tartares, qui depuis x 644
se sont emparés du trône.
Peking est situé par les 390 54* 3®” A® latitude
nord, et par les 11.4* 8' 4$rt de longitude à l’est
de Paris ; ainsi la différence en heures est de
3 6' 23"; c’est-à-dire, qu’il est à Peking, f 36*
2.3" du soir, lorsqu’il est midi à Paris.
La ville Tartare a une lieue du nord au sud *
et autant de Test à l’ouest. La ville Chinoise n’a
qu’une demi-lieue du nord au sud, et un peu plus
d’une lieue de l’est à l’ouest.
La ville Tartare a neuf portes; aussi le gouverneur
de Peking prend-il le titre de gouverneur
des neuf portes. La ville Chinoise n’en a que sept.
On donne douze faubourgs à Peking; je n’en parlerai
pas, parce que je n’en ai traversé que deux,
l’un situé à l’ouest de la ville Chinoise , en avant
de la porte Kuang-ning-men (a), et l’autre à la
sortie de la ville Tartare , du côté des jardins de
l’empereur, en dehors de la porte nommée Sy-
tching-men.
M. Staunton dit que ce dernier faubourg est
considérable , et qu’il a employé vingt minutes
pour le traverser ; il y a erreur, nous n’av-ons mis
(a) M. Vaftbraara i’appelie, par erreur, Tsay-pjng,,
que trois minutes , car ce faubourg est petit, et
M. Ba/rrow en convient.
M. Staunton prétend que les remparts de Peking
ont quarante pieds de hauteur; je les ai jugéy
d’environ trente pieds, sur vingt à vingt-cinq d’épaisseur
par le bas : M. Barrow ne leur donné que
de vingt-cinq à trente pieds.
Les murs de la ville Chinoise ne sont pas aussi
hauts que ceux de la ville Tartare. Les portes des
deux villes sont chargées de gros pavillons ; mais
ceux de la ville Tartare sont plus beaux et plus
élevés. Ces pavillons sont percés de trois rangs-
d’embrasures (n.° 4 ) ; mais on ne pourroit y mettre
qu’une très - foible artillerie. L’esplanade qui se
trouve entre les deux portes, est yaste et sert à
faire manoeuvrer les soldats. t
Un fossé règne en avant des murs, et l’on passe
un petit pont avant d’arriver à fa porte. Ce fossé
est arrosé , car on ne peut dire rempli , par une
petite rivière qui, prenant sa source dans des montagnes
situées à trois lieues nord-ouest de Peking r
entre dans la ville par le côté septentrional, environne
le palais, forme plusieurs lacs ; e t, après avoir
réuni ses diverses branches en dehors de la ville-
Chinoise, va se jeter près de la ville de Tong-
tcheou, à quatre lieues à l’est de Peking, dans la-
rivière Paydio.
Daprès plusieurs missionnaires, les rues de
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