
OBSERVATIONS
Macao, fit remonter la rivière à. quelques-uns de*
ses gens, qui après plusieurs difficultés parvinrent
enfin k Quanton , et furent traités amicalement
par íes Chinois. C ’est depuis cette époque que
lès Anglois ont continué à. fréquenter les mers de
la Chine. Ils visitèrent dans ces premiers temps les
ports d’Emouy dans le Fo-kien, et de Ning-po dans
lé Tchekiartg, et établirent même une lo g e , en
1700 , dans l’île de Tcheou-chan , ou ils abordèrent
en cherchant l’entrée de la rivière de Ning-po ;
mais îes Chinois ayant déclaré par la suite que
Quanton seroit l’uniqüe port ouvert aux étrangers
, les Anglois n’ont plus qu’un seul comptoir
dans cette ville, ainsi que toutes les autres nations
qui visitent la Chine.
En 1702, les Anglois formèrent un établissement
k Pulo-condor, mais ils y lurent massacrés
en 1705 ; cet événement n e leur a pas ôté l’idée
de se fixer dans les environs , et sur-tout k la Co-
chinchine. M. Macartney en passant k la baye de
Turon, a fait voir que la compagnie Angloise avoit
toujours d e s desseins ; cependant l’arrivée de l’ambassadeur
n’a pu les réaliser.
FRANÇOIS.
Les édits de 15 39 et de 15 43 > donnes par-Fran-
ç o i s I . " , invitèrent k entreprendre des voyages
de long cours; Henri I II, par son arrêt du 15
SUR LES CHINOIS. j p e
décembre 1.578 , renouvela ces invitations ; mais
Henri IV songea réellement, en .16 o i , k établir une
compagnie, d’après les renseignemens fournis par
Gaspard Leroy, Flamand , qui avoit. fait plusieurs
voyages aux Indes. Ce projet, qui n’eut pas lieu,
reproduit sous Louis XIII, le 2 mars iô ix , fut
encore retardé pendant quatre ans par le manque
de fonds. Enfin , en 1615 » plusieurs marchands
de Rouen s étant associés k l’ancienne compagnie,
obtinrent de nouvelles lettres patentes le 2 juin]
et firent des expéditions l’année suivante. Cette
nouvelle société ne réussit point , et malgré les
soins.du cardinal de Richelieu, malgré la patente
de iÔ42, confirmée par la régence, en 1643, les
affaires allèrent fort mal jusqu’au temps du grand
Colbert. Ce ministre éclairé conçut le dèssein de
rétablir la compagnie, nonobstant toutes les contrariétés
qu’elle avoit souffertes ; et , persuadé que
c’étoit le seul moyen d’engager les François k faire
le commerce par eux-mêmes, il fit expédier, e *
août 16 6 i , des lettres patentes pour la création
d’une nouvelle compagnie. L’histoire de ce corps
est assez connue,: et mon intention n’étant que de
parier du commerce de la Chine, je dirai simplement
que la première association pour ce commerce
date de 1660, et doit son origine aux spéculations
d’un marchand de Rouen.
La seconde association eut lieu en idp8 ; elle
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