
j U O B S E R V A T I O N S
occidentale le port de Sorsocon , qui est considérable
et propre pour ia construction de gros bâti-
mens. Sur sa côte orientale est ia baie d’AIbay,
près de laquelle il y a un volcan fort élevé.
Cantaduanès est une île située à l’est de Camarinès
par les quatorze degrés nord ; elle a trente
lieues de circuit, et forme k elle seule une province
; on y récolte beaucoup de riz, d’huile de
palmiers , des cocos, du miel et de la cire. Les
habitans ramassent de l’or dans les rivières, et font
un grand commerce de bateaux qu’ils viennent
vendre k Manille ; mais pour éviter l’embarras de
les conduire chacun séparément, ils les construisent
de différentes grandeurs, en mettant progres-r
sivement les petits dans les grands. Les pièces qui
composent ces bateaux ne sont pas clouées ; elles
sont simplement cousues avec des cannés ou rotins.
Le peuple de Cantaduanès est guerrier ; il
se peint le visage.
Parecala a des mines d’or , et l’on y trouve des
pierres d’aimant : elle produit des cacaoyers, et des
palmiers dont on tire du vin ; elle a deux baies,
Fune appelée Lampon , et l'aytre Mauban.,
Cagayan s’étend sur ia côte orientale depuis le
quinzième degré jusqu’au cap d’Engano , par les
dix-huit degrés trente minutes de latitude nord.
Cette province, quoique remplie de montagnes ,
est néanmoins fertile en riz ; elle produit beaucoup
de
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de cire , un bois propre k la teinture , appelé Si-
boucào, et du bois d’ébène , mais dont la qualité
est inférieure à celui de l’île de France. Les peuples
de Cagayan sont en partie sauvages.
IIIoccos est sur la côte occidentale de Manille.
Cette province a quarante lieues du nord au sud,
sûr huit de l’est à l’ouest • elle est arrosée par fa
rivière de Bigan, et bornée au levant par des montagnes
où habitent des sauvages, dont le seul trafic
consiste à échanger leur or poür du riz, du tabac ,
et d’autres objets qui leur sont nécessaires : elle est
riche, peuplée, et produit beaucoup de coton.
Pangasinan est au sud d’Iiioccos. Ses montagnes'
sont remplies de sauvages qui font le même commerce
que leurs voisins. On trouve aussi dans
cette province le bois de Siboucao.
Pampangan, au sud delà précédente, est étendue
et fertile ; elle fournit en abondance des vivres et
des provisions pour Manille, avec une grande
quantité de bois de construction. Les peuples qui
1 habitent sont en partie soumis aux Espagnols et
en partie sauvages.
V Bulacan, au sud ffe Pampangan , est de peu
d’étendue ; cependant on y récolte beaucoup de
riz, et Ion retire une grande quantité de vin des
palmiers qui y croissent.
■ Bahi est une province peu considérable , et qui
n est. remarquable que par un lac qui porte le
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