
se retirer sur les montagnes pour se mettre à Fabri
de I inondation qui eouvroit les terres depuis longtemps
, aient possédé des sciences profondes ,
lorsque leurs descendans sont si peu versés dans
la géométrie î Enfin , comment se persuader que
2 3 57 ans avant J. C . , iis aient eu Fhabileté qu’une
expérience de plusieurs siècles n’a pu donner aux
Chinois actuels l
' Le chapitre Yu-kong, réputé comme composé
par Yu iui-même, du temps de Yao, est regardé
par les écrivains Chinois comme l’ouvrage de la
dynastie des Hia , postérieure à Y a o , et même
comme augmente sous celle des Chang, qui .leur
succédèrent en 1766 avant J. C.
II est donc évident que les travaux décrits dans
le Yu-kong, ne sont pas ceux de Yu lui-même *
mais de princes postérieurs ou inconnus ; et que
la carte publiée par M. Barrow, d’après celle de
M* Amiot, n’est pas celle de la Chine sous Yao.
Cet empire, en effet, auroit-il pu avoir alors une
étendue aussi considérable, puisqu’à une époque
plus rapprochée, on voit que les provinces au sud
du Kiang ne lui appartenoient pas et étoient occupées
par des barbares , ce dont il est facile de
se convaincre en jetant les yeux sur une seconde
èarte donnée par M. Amiot (a), pour le temps des
SUR L E S CHINOI S . I ] p
Tcheou en 1122 avant J. C. , c’est-à-dire, douze
cents ans plus tard l II est vrai que M. Amiot
allègue pour raison de la différence qui existe
entre ces deux cartes, le changement de dynastie
qui eut lieu alors, prétendant que les peuples ne
voulurent pas reconnoître le nouveau souverain ,
quils se déclarèrent indépendans , et qu’ils restèrent
dans cet état jusqu’à Tsin-cfiy-hoang-ty, en
24-6 avant J. C. ; mais cette assertion n’est pas admissible,
puisque le P. Ko, missionnaire Chinois,
soutient au contraire que le changement de dynastie
ne produisit aucun mouvement, et n’opéra
qu’une foible révolution.
Il est donc hors de doute que l’empire de la
Chine étoit alors peu de chose ; que la carte de
ce pays, du temps de Yao , a été amplifiée , et «
que les travaux de Yu ont été exagérés. Pour s’en
persuader il suffit de lire le passage suivant :
« J ignore, dit le P, Ko (a ) , ou plusieurs
» Européens ont été chercher les fables qu’ils ont
» débitées sur les levées, les digues et les autres
» travaux que fit faire Yu, pour contenir les fleuves
33 Hoang-ho et Kiang, travaux qui ne peuvent con-
3? venir qu à un pays très-petit. Qu’011 examine ce
3> qu?étoit la Chine à cette époque : pour pénétrer*
3? d un endroit à I autre on étoit obligé de marcher