
I 9 2 OBSERVATIONS
attaqua íes HoIIandois et s’empara de l’île àu commencement
de 1662.
En 1673 , les HoIIandois se joignirent aux Tar-
tares pour attaquer le fils de Tching-tching-kong ,
appelé Tching-king-may (c’est le même que les
Anglois nomment Coxinga), et dont le filsTching-
ke-san remit Formose aux Chinois, en 1683.
Depuis cette époque les HoIIandois continuèrent
d’aller à la Chine et d’y faire le commerce.
En 174.0, lors de l’affaire de Batavia, dans laquelle
il y eut un grand nombre de Chinois de massacrés
, les HoIIandois envoyèrent à Quanton pour
se disculper auprès du gouvernement : la mission
réussit, et cet événement ne leur nuisit en rien.
AN GLOIS.
Les Anglois avoient fait, avant 1600, plusieurs
voyages dans l’Inde, sans y entretenir de commerce
régulier ; mais depuis cette époque (a), qui est
celle de l’établissement de la compagnie , par la
reine Elisabeth, leurs opérations n’ont pas été interrompues.
Sarris se rendit au Japon en 1613 ,
et obtint de l’empereur des privilèges avec la permission
d’avoir un comptoir à Firando pour le
commerce des Anglois $ mais ceux-ci l’abandonnèrent
depuis sans qu’on en ait su la cause : dans
ees derniers temps ils ont cherché à le rétablir sans
pouvoir y parvenir.
Les premiers voyages des Anglois dans l’Asie ne
furent pas toujours heureux ; les HoIIandois qui
les voyoientavec chagrin, mettoient tout en oeuvre
pour nuire au commerce de ces nouveaux concur-
rens, lorsque, le 7 juillet 1619, ^es deux compagnies
HoIIandoise et Angloise se réunirent et
signèrent un traite d alliance. Cet accord mutuel
ne suspendit pas long-temps les projets des HoIIandois
; car dès 162 3 ils commencèrent par chasser
les Anglois d’Amboine, les expulsèrent ensuite dey
autres îles , et parvinrent enfin à se rendre seuls
maîtres dans ces contrées , malgré les représentations
de Ja compagnie Angloise : Cromwel, i£
est vrai, obtint, le 30 août 1624, un arrangement
par lequel les HoIIandois s’engagèrent à donner
quelque dédommagement; mais les Moluques et
les autres possessions restèrent à la compagnie
HoIIandoise , et c etoit pour elle le point le plus
important.
Les Portugais ne réussirent pas aussi bien que
les HoIIandois à restreindre le commerce des
Anglois ; tous les moyens qu’ils employèrent pour
nuire au capitaine Weddei, qui avoit obtenu en,
1634, du vice-roi de Goa, la permission de trafiquer
à la Chine, furent inutiles. 'Weddel, fatigué
des obstacles que lui opposoient les habitans de
TOME III, jq