i introduction des thés par les étrangers. C ’est dans
cette vue qu’en 1787 la compagnie Angloise a
presque doublé ses expéditions pour Quanton : si
elle a paru les diminuer dans la suite , ce n’a été
qu en apparence, car les bâtimens étant plus gros
ont porté davantage ; ce qui est évident, puisqu’en
1787 vingt-huit navires ont jaugé vingt mille neuf
cents tonneaux , et qu’en 1795 vingt-un en jau-
geoient un pareil nombre.
D après le relevé des douanes du Hopou à
Quanton, les Anglois ont apporté, de 1786 k
1787 ,
E n a rg e n t .............. 15,123,60c1
E n p lo m b ......................... 450,000.
E n lainag es, cam elots et se rg e s.. . . 2,366 ,365.
E n .câlin , poivre et autres o b jets. . . . 6,060,03 5.
T o t a l ..................................... 2.4,000,000*
C h a r g e m e n t d e r e t o u r .
D ix-hu it m illions h u it cent cinquante-
trois m ille six cent soixan te-q uinze
livres pesant d e th é ; soie é c rü e ,
nan k in s, p o rcelain es, m usc, b o rax ,
rh u b a rb e , & c .. . . . . . . . . . . . . . ' . . 42,620,335*
F rais de factorerie à Q u a n to n . 1,105,760.
T o t a l ........................... 43>726,o95*
D ifféren ce des deux totaux.. . . . 19,725,095*
Cette
Cette différence de 19,725,095 liv. a été remplie
par les thés et autres marchandises que les Chinois
ont livrés k la compagnie en retour des cotons et
autres effets de l’Inde appartenant à des négocians
particuliers, pour le paiement desquels les subré-
cargues ont délivré des lettres.de , change sur
Londres. Le taux de ces lettres est généralement
élevé; c’est une politique de la compagnie, qui
attire par ce moyen à Quanton une grande partie
des fonds provenant du commerce d’Inde en
Inde.
On distingue deux espèces de commerce dans
l’Inde, celui qui se fait aveç l’Europe, et celui que
les particuliers font d’Inde en Inde : ce dernier
s’élève de trente-deux à trente-six millions, et rend
à la compagnie un droit de près d’un million. C’est
à l’aide du commerce d’Inde en Inde que les Anglois
vivifient celui de la Chine ; et l’on voit facilement
combien il leur est avantageux, puisque, par
1 état des lettres de change, les sommes tirées de
Quanton s’élèvent de douze k quinze millions.
A l’époque de 1787, les envois particuliers de
l’Inde à la Chine, c’est-à-dire de Surate, de Bom-
t a y , de Madras, de Bencolen, des détroits de la
Sonde et de Malaca, ont rendu en coton, en câlin,
en poivre et autres marchandises , une somme
d’environ .................• • • • • • • * • • T1 2, ,000,0^00 *1
(Le coton seul a donné 7,186,49 8
t o m e III. o