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2 3 8 OBSERVATI ONS
emploient cíe plus ou moins grandes suivant les*
circonstances.
Les missionnaires qui ont visité la Chine , et
qui ont vu les mesures en usage dans ce pays,
ne sont pas tous d’accord entre eux sur leurs dimensions
; quelques-uns font le pied Chinois plus
grand que l’ancien pied de Paris ; le P. Lecomte
le fait plus petit ; d’autres prétendent que le pied
du palais de Peking, ne diffère de celui de Paris,
que d’un centième. Les mémoires des missionnaires
(a ) disent que le pied Chinois est au pied
de Paris, comme 264 à 266 : le P. Duhalde dit
que le premier est au second, comme 97 S est à,
100; enfin, ceux des missionnaires-qui ont levé,
le plan de Peking, établissent que le pied de Paris;
est plus grand que celui du palais , de yy. Quoi
qu’il en soit, si ces différens auteurs varient dans
leurs rapports sur la dimension du pied Chinois,
ils s’accordent tous à dire que le pied du palais-
a une ligne de plus que celui du tribunal Kong-
pou, et que ce dernier en a sept de moins que celui
des marchands.,
MANIÈRE DE COMMERCER A LA CHINE*
D u moment qu’un navire étranger est mouilié
dans la rade de Macao , le capitaine descend à*
terre ou y envoie un officier pour se procurer un
comprador ( a ) , faire connoître aux Chinois la
nation à laquelle appartient ie bâtiment, et donner
en même temps son nom et celui du vaisseau. Ces
déclarations sont indispensables pour obtenir le
pilote, lequel se rend à bord au bout de deux ou.
trois jours , et se charge de la direction du navire.
Arrivé à la bouche du T ig r e l e s mandarins
envoient un soldat qui reste dans. le vaisseau jusqu’à
Wampou, et ne le quitte qu’après que les bateaux
des douanes sont places a cote de lui. Des-Iors
rien ne peut entrer ou sortir sans être auparavant
visité, et sans avoir acquitté les droits, excepté les
provisions, qui ne paient rien.
Une fois à-Wampou, les bâtimens sont dans,
i’usaae de se dégréer ; aussi les Chinois construisent
ils promptement des baneassaux ou espèces
d’angars faits en bambou et garnis de nattes, qui
servent à déposer les agrès et à loger les matelots
malades..
Trois ou quatre jours après l’arrivée du bâtiment
à W ampou, le Hopou , chef des douanes pour le
commerce des Européens , se rend à bord accom-.
pagné des marchands hannistes et des linguas ,
pour procéder au mesurage du navire ; ce qui a
fieu en présence du capitaine ou du subrécargue.