
I p S OBSERVATI ONS
Telle étoitla situation de la Suède, lorsqu’à la destruction
de la compagnie d’Ostende, en 1727, un
marchand Suédois, nommé Koning, forma le projet
d’une compagnie pour i’Inde , et obtint un édit
confirmatoire le i4 juin 1731 : c’est depuis ce
temps que ies Suédois vont à la Chine.
OSTENDE.
Cette compagnie, que Charles II, roi d’Espagne
et souverain des Pays-Bas, créa en 1698, pour trafiquer
dans l’Inde , ne put, à cause des guerres qui
s’élevèrent alors, remplir l’objet de son institution
jusqu’à l’année 1 7 1 7 , que certains particuliers
firent des expéditions.
En 17 19 , les HoIIandois enlevèrent à la côte de
Guinée un vaisseau Ostendois ; mais il fut repris
en arrivant dans les Dunes et ramené à Ostende.
Cet événement donna lieu à des plaintes mutuelles,
qui, cependant, n’empêchèrent pas la compagnie
d’équiper plusieurs navires en 1720. L’arrestation
d’une partie de ces bâtimens, dont ies HoIIandois
s’emparèrent encore, auroit sans doute suspendu
toute expédition ultérieure , si i’arrivée de
ceux qui avoient échappé n’eût dédommagé si amplement
la compagnie, que, se proposant d’armer
de nouveau, elle sollicita ia cour de Vienne et en
obtint, en 1723, de nouvelles lettres patentes,
malgré les représentations de plusieurs puissances*
SUR LES CHINOIS.
Ce succès ne fut pas de longue durée, car de nouvelles
plaintes et quelques hostilités occasionnèrent
bientôt la destruction de la compagnie d’Ostende,
qui, définitivement, eut lieu le 2.0 mai 17.27. Elle
s’est reformée depuis sous le nom de compagnie
de Trieste, ïe 29 août 1780; mais après quelques
expéditions , elle a entièrement cesse son
commerce.
PRUSSIENS.
Les Prussiens ont voulu pareillement former
une compagnie de la Chine : cette société , établie
à Embden le i .er juillet 17 5 1 , s’est bornée, à envoyer
de temps en temps un navire à la Chine.
e s p a g n o l s .
Les Espagnols fréquentent les ports de ia Chine
depuis l’époque de leur établissement à Manille ,
mais ce sont des. particuliers, qui font ce commerce.
Philippe V rendit bien, le 23 mars 1733, une
céduie pour former une compagnie des Philippines ;
mais ce projet ne réussit point, et il n’a été repris
que ie 20 mars 1785 par Charles III. D’après ia
céduie de ce prince , la durée du privilège de la
compagnie est limitée à vingt-cinq ans, et son fonds
fixé à huit millions de piastres [4.3,200,000 iiv.],
avec la réserve de l’augmenter suivant les circonstances.
La compagnie a le privilège exclusif du
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