
de vingt-cinq à trente pieds ; un fossé avec de l’eatt
entoure les murailles , et Ton paàse sur un pont
avant d’entrer sous íes portes, qui sont au nombre
de quatre , composées chacune de trois ouvertures
, et surmontées de très - beaux pavillons.
L épaisseur des murs, sous ces édifices , est considérable
et peut avoir jusqu’k quarante-cinq pieds-
(n.° io). *
Le Kong - tching a dix - sept cents toises de
circuit : cet emplacement renferme le palais. J’avouerai
que la vue du palais fait impression ; la
grandeur et l’étendue des bâtimens en imposent,
et leur symétrie plaît. Cette multitude de pièces
de bois qui entrent dans la construction des toits,
la contournure relevée de leurs extrémités , les
clorures, les peintures, forment un très-bel effet;
enfin les tuiles vernissées d’un beau jaune, et les
boules dorées placées sur le haut des pavillons »
ont quelque chose d’agréable.
L’étranger qui, des extrémités de l’univers, se
trouve transporté dans les vastes cours du palais
de Peking, lorsqu’il jette ies yeux sur cette quantité
de galeries, de portiques et de salles immenses »
rangées dans tin ordre suivi et régulier ; lorsqu’il
traverse ces murailles épaisses , qu’il considère ces
portes qui constamment fermées ne s’ouvrent que
pour l’empereur; f étranger, dis-je, ne peut se
défendre d’une certaine admiration , sur-tout s’il
vient à réfléchir que tout ce qu’il a devant les yeux
ne ressemble en rien à tout ce qu’il a vu, k tout
ce qu’il a admiré jusqu’alors.
I Mais, si l’extérieur du palais impérial plaît et
séduit, l’intérieur cause une surprise bien différente,
le charme disparoît entièrement : autant les
murailles et les bois sont chargés en dehors de
peintures, de vernis et de dorures , autant Tinté-
rieur est simple et privé d’ornemens. Des papiers
blancs ; quelquefois, mais très-rarement, des papiers
k fleur, en font toute la tenture : en un mot,
l’architecture du palais suit le caractère de la nation
, tout est k l’extérieur et rien k l’intérieur.
La cour qui précède la salle impériale, est belle ;
elle est traversée par un ruisseau sur lequel il y a
cinq petits ponts en marbre blanc.
La cour où les HoIIandois firent leur dernier
salut, est vaste, et l’entrée en est magnifique.
Cette entrée appelée Ou-men, est formée de trois
portes surmontées d’un beau pavillon placé entre
deux galeries. Auprès de la porte Ou-men, il y a
des magasins, au-dessus desquels sont de superbes
pavillons, "dont les toits portent à leurs sommets
de grosses bouies dorées.
C’est dans cette cour que les princes du sang
vont tous les mois prendre les ordres de l’empereur
, et que les- princes tributaires font hommage
au souverain , soit en personne , soit par