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espèce de suif n’étant pas bien solide , ils sont
obligés d’enduire chaque chandelle d’une légère
couche de cire afin de l’empêcher de couler.
La mèche est formée d’un petit bâton de bambou
entouré d’un fil délié de jonc. Cette mèche, plua
longue que la chandelle , s’allume par un bout
et se fiche de l’autre dans un gros morceau de bois
qu’on emploie en place de chandelier : ces chandelles
sont blanches , rouges, vertes ou bleues ;
elles donnent beaucoup de fumée et répandent
une odeur t r è s -désagréable. Elles ont trois ou
quatre pouces de longueur, et sont plus grosses
par le haut que par le bas.
Les feuilles de l’Ou-kieou-mo, étant pdées ,
teignent la toile en noir.
Ses racines sont blanches ; lorsqu’elles sont écra.
sées, et mises sur les morsures de serpens, elles
en guérissent les,plaies.
Mûriers,
Les mûriers à la Chine ne sont pas tous cultives
de la même manière ; on en voit de grands, de
moyens et de petits ; la taille de ces arbres est différente
dans chaque province.
Dans le Kiang - nan les mûriers n’atteignent
qu’une élévation moyenne , dans le Tcheluang on
les laisse croître 'a leur hauteur; et dans le Quang.
tong on les éoupe au raz de terre. Iis n’ont, dan»
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cette dernière province , que des branches déliées
qui s’élèvent de. trois k quatre pieds de hauteur :
ces mûriers produisent des feuilles épaisses et fort
grosses.
Dans le Kiang-nan et le Tchekiang , on taille
les mûriers en janvier ; on les évide en dedans,
et l’on ôte toutes les branches inutiles pour ne
conserver que les mères branches k l’extrémité desquelles
on laisse deux ou trois petits bouts de la
longueur de trois k quatre pouces, garnis de trois
ou quatre yeux ( n° yy).
Les mûriers sont placés par rayons espacés de
douze k quinze pieds ; chaque arbre est planté k
six et huit pieds de distance, mais de manière k
n’être pas vis-k-vis l’un de l’autre, afin de ne pas se
porter trop d’ombrage. Les Chinois sont dans l’usage
de semer des fèves ou d’autres légumes dans
les intervalles ou les rayons.
Tout terrain paroît convenir au mûrier, seulement
il ne demande pas une terre trop compacte ;
la vase fraîchement tirée des canaux , les cendres ,
les fientes d’animaux sont de bons engOrais.
On renouvelle les’ mûriers de boutures oit de
graines ; cette dernière méthode est plus longue i
on sème en janvier; il faut repiquer le jeune plant.
Les boutures se font en passant une branche k travers
un panier rempli de terre , ou en la courbant
jusqu’k terre.