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On apporte aussi de For du Japon, mais il est
inférieur k celui de la Cochinchine.
Porcelaine.
La porcelaine vient de King-te-ching dans la
province de Kiang-sy. Celle qu’on apporte à Quanton
est blanche et bleue, ou entièrement blanche.
On la peint dans les faubourgs, d après ïes dessins
donnés par ies Européens. Ii ne s’a g it, dans la
réception des porcelaines, que de les confronter
avec la montre, et d’examiner si elles sont bien
peintes et point endommagées. Lorsque ïe compte
des porcelaines est arrêté , on déduit deux pour
cent pour ie cassage.
Rhubarbe.
Les Chinois appellent la rhubarbe Ta-hoang
[ g r a n d jaune] . Elle croît dans le Chen-sy et dans
ie&Setchuén , mais celle de cette dernière province
est la plus estimée. La tige de la rhubarbe s élève
de deux k trois pieds ; elle est de couleur violet-
foncé. Ses feuilles, qui poussent en mars, sont
larges , longues, épaisses et rudes au toucher ; ses
fleurs sont petites et violettes ; la graine est noire
et ressemble au millet. On arrache la racine de la
rhubarbe en septembre ; là plus lourde est la meilleure
; elle est grosse et longue ; l’intérieur est
marbré de jaune avec des veines rouges. II en
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découle, d’abord un suc jaune très-foncé ; mais
pour y remédier, les Chinois allument du fèü sous
de grandes tables de pierre, et étendent dessus ïes
racines, ayant SÔin de les remuer plusieurs fois
dans la journée, jusqu’k ce qu’il n’en sorte plus
rien : on les coupe alors en morceaux ; on lès-
perce, et l’on en forme des chapelets qu’on suspend
k l’ombré.
La rhubarbe fraîche est très-amère. On en
^trouve de deux sortes k Quanton, Funè apprêtée,
et l’autre qui ne l’est point. Les HoIIandois exportent
la première. Lorsqu’on achète de la rhubarbe
, il faut examiner s’il n’y a pas de vers dans
les trous qui ont servi k la suspendre, câr elle se
gâte aisément dans cet endroit. Le pic dë rhubarbe
coûte de 36 k 4° taëis.
Sang- de - dragon.
Lé sang-de-drâgon vient du Setchuen, et dé Filé
de Hainan ; Farbre qui le produit est grand et
ressemble au palmier ; son écorcè è'st mince ; lorsqu’elle
est incisée, il en découle une ÜqUeür qui est
le saUg-de-dragon. Le pic Coûte dë 25 à 4o taëis*
$oies.
Les soies écrues sortent de la province de Kiang-
nan ; celles ouvragées sè fabriquent à Quanton
«où k Fochan, bourg considérable et peu éloigné
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