OBSERVATIONS
SUR
L E S C H IN O I S .
A RMÉ E CH I N O I S E .
TJUes voyageurs sont généralement disposés à
augmenter les forces f les richesses ou la population
des pays qu’ils ont parcourus : persuadés
que leurs récits en deviendront plus intéressans,
iis adoptent volontiers tout ce qui peut leur donner
une plus grande importance ; mais ii faut peut-être
s’en prendre moins encore à eux qu’à l’avidité de
la plupart des lecteurs pour tout ce qui est extraordinaire.
Que l’on dise que les Chinois sont un
peuple de sages, composé de trois cents millions
d’individus, régi par des lois douces et paternelles,
dont ie gouvernement jouit de deux miüiars de
revenu, a dix-huit cent mille soldats à ses ordres;
ces récits exagérés séduiront, exciteront f enthousiasme
: qu’au contraire, un écrivain représente
simplement la Chine telle qu’elle est, surpassant,
il est vrai, beaucoup d ’a u t r e s É ta t s par son é t e n d u e
TOME I I I . ^