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onzième empereur des Ming, en 152,2, c’est-àdire
, cent dix-huit ans plus tard.
Arrivé à la porte septentrionale de ï’enceinte
extérieure du palais, ie, voyageur Anglois s’arrête
pour décrire une partie des jardins de l’empereur.
II n’est pas aisé de comprendre comment
M. Staunton a pu voir , par une porte, derrière
laquelle il y a des bâtimens, les jardins qui sont
un peu plus à l’ouest.
« En avançant vers i’ouest on nous montra,
» ajoute M. Staunton , la maison où demeuroient
35 quelques Russes ; et , ce qui étoit plus singu-
35 iier , une bibliothèque composée de manuscrits
33 étrangers , parmi lesquels existoit , disoit-on ,
s? une copie du Koran en Arabe. 33 L’auteur a bien
raison de dire que tout cela étoit singulier; car
comment a-t-il pu voir la maison dés Russes, qui
est située au-delà du palais, ïe iong de la muraille
méridionale , près de l’enceinte extérieure , et à
plus d’une lieue de i’endroit où se trouvoient les
Anglois ï
II existe encore , il est vrai, une maison Russe
dans le nord-est de Peking , auprès des murs ;
mais il ne faut pas la confondre avec la maison
Russe où est la chapelle qui sert au culte des personnes
de la caravane ; la première a été bâtie
du temps de Kang-hy , par des Russes qui vinrent
s’établir à Peking. Les Chinois appellent ceux qui
SUR LES CHIN O I S . 5 5
l’habitent, L o - tch a ; et leur ch ap e lle , L o -tch ainiap.
H ne re6te de ces émi&rés iîUe deUX 0t*
trois familles qui ont été incorporées dans les ban*
nières Tartares; mais leur maison, quoique un peu
plus rapprochée que l’autre, étoit trop éloignée de
M. Staunton , et séparée de lui par un trop grara^
nombre d’habitations pour qu’il pût en découvrir
même la position.
Nous avons traversé P e k in g plusieurs fo is , i t
certes les Chinois ne nous auroient pas permis
de nous arrêter, encore moins de visiter une bibliothèque.
M. Barrow, qui paroît être un observateur
attentif, ne dit point qu’il se soit arrêté en route.
O n remarque d’aiïleurs que ces deux voyageurs ne
sont pas toujours d’accord , tant il est vrai que les
hommes les plus éclairés voient diversement tes
mêmes choses , et que le plus simple événement
rapporté par deux historiens, varie q u e lq u e fo is ,
et souvent paroît totalement différent.
PO PU LA T ION.
P lus i eur s personnes ont écrit sur la population
de la C hine ; le? missionnaires principalement
nous ont donné des notions intéressantes sur cette
matière ; mais la p lu p a r t, séduits par I immense
étendue de cet empire, ou calculant le nombre
des habitans d’après- celui qu ’ils ont vu dans certains
cantons , en. ont déduit des conséquences
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