
» Tang et lesSong (a) on n’avoit jamais entendu
» parler d armes à. feu, et depuis qu’on s’en sert cela
» va mal». L’observation de cet officier prouve qu’on
ne connoissoit pas k la Chine l’usage des armes k
feu avant les années 6 ip et 960 de J. C . , et
qu’elles ne furent inventées que postérieurement
à cette époque. Les armes à feu, dans l’ancien temps,
se réduisoient à des lances de feu, dont les Tun-
quinois et les Cochinchinois font encore usage.
Dans l’année 1000 de J. C. (b), Tang-fou
offrit à l’empereur Tchin-tsong des flèches, des
globes et des chausses-trapes à feu.
Dans ia même année, Leou-yeou présenta des
Pao de main.
En 1 16 1 , sous l’empereur Kao-tsong, la flotte
des Kin partit de Tsien-tsin-ouey, à trente lieues
à l’est de Peking, pour se diriger vers la ville de
Lin-ngan ( c ) , actuellement Hang-tcheou-fou.
Les Chinois employèrent dans cette occasion des
Pao à feu, et détruisirent une centaine des vaisseaux
des Tartares.
L’historien des Kin, en parlant de ce combat,
appelle Ho-pao [ Pao à feu ] les machines dont
se servirent les Chinois, tandis que ceux-ci disent
(a) Les Tang ont commencé à régner en 619, et les Son»
en 960.
(b) Le P. Visdelou.
(c) C’est la même que Marco Polo nomme Kin-tsay.
positivement
| positivement que c’étoient des flèches k feu. II
j résulte donc que Pao ne veut pas dire des canons
|mais signifie une baliste ou machine k lancer des
»pierres, explication conforme k la composition du
■ mot Pao, qui porte k la clef le caractère Che
K [ pierre], joint k celui de Pao [ envelopper].
I En 12 3 2 > Kay-fong-fou, capitale des Kin dans
K le Honan, étant assiégée par les Mongoux et les
I Chinois, les Kin se servirent de canons appelés
! Tchin-tien-louy [ tonnerre faisant trembler le ciel]
I et consistant dans un tube de fer creux qu’on rem-
I püssoit de poudre. Ces tubes en éclatant imitoient
» le bruit du tonnerre, et le feu qu’ils jetoient rem-
! plissoit un demi-journal de terre.
R En 1273, les Mongoux; forcèrent la ville de
1 Siang-yang-fou avec des canons. L ’ouvrage Chi-
I n o i s , in t i tu lé H o a n g - t c h a o - f y - i y - t o u - c h e [D is
I mption de tout ce t,ui est i l'usage de ¡’empmur ,.
I s’explique en ces termes à l’article des canons • |
, « En examinant avec soin l’histoire, on convient
unanimement que ce qu’on appeloit autrefois
i P a o ’ n etoIt machine à lancer des pierres
f ' ° n se servit pour la première fois de S y -y o ’
I P a o io r s c tu ,o n asa«gea les Kin dans la v i l le de
^Tsay-tcheou ( a ) ; mais depuis on les employa
b? rarement » . r J
(a) Le siège de Tsay-tcheou est de I W e r - , à I2, d - le
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