
íes terres légères et presque cendreuses des provinces
septentrionales.
Laboure-t-on h plat ou h sillons élevés Ì Comment
sont faites les charrues et les herses! Les sillons sont-
ils composés d’un ou de plusieurs traits de charrues !
Quelle est leur hauteur!
Lorsque j’ai traversé au mois de décembre íes
provinces de Hou-kouang, de Kiang-nan, de
Chan-tong et de Petchely , les terres étoient labourées
à piat, et ia herse paroissoit y avoir déjà passé.
Dans íes provinces du sud, les paysans, en labourant
, ne cherchent pas non plus à faire de sillons,
mais uniquement à diviser la terre, qu’ils unissent
ensuite avec la herse.
La charrue est simple ; elle est composée d’une
pièce de bois courbe ; ie socle est fixé à i’extrémité
inférieure , et i’extrémité supérieure sert au laboureur
à diriger ia charrue. Vers ies deux tiers de
cette même pièce, mais du côté du socie , il s’é-
îève.perpendiculairement un morceau de bois traversé
par un autre, dont un bout vient se réunir
en arrière au manche de la charrue, et dont i’autre
bout porte le paionnier , auquel sont attachés ies
traits qui servent à tirer la charrue, et qui vont
s’arrêter à une pièce de bois courbe posée sur le
cou du buffle.
Les herses sont de formes différentes ; ia première,
S U R L E S C H I N O I S . ' 3251
qui s’emploie lorsque ies mottes sont encore dans
leur état primitif après ie. premier labour, n’est
formée que d’une seule pièce de bois armée de
pointes de fer ; la seconde en a trois ; la troisième
est plate , composée de planches réunies et
armées en dessous de trois rangs de pointes : le
laboureur monte sur ceiie - c i , et dirige le buffle
avec une corde attachée à un anneau qui traverse
ies narines de l’animai. Cette dernière machine est
faite pour unir le terrain , et ne s’emploie que lorsque
les mottes de terre ont été bien brisées. Le laboureur
, dans toutes ces opérations, a les pieds et
quelquefois les jambes daiis l’eau î aussi l’état d’agriculteur
est très-pénible à la Chine.
Quelle est la saison de semer ! Fait-on subir aux
semences quelques préparations !
On sème le riz en mars et en juillet, plutôt ou
plus tard, suivant les pluies. On fait tremper le
riz dans l’eau pure avant de ies semer : pour les
autres graines, on les fait tremper dans de l’eau
de chaux ou de l’eau de fumier.
Lorsque nous passâmes, en décembre, dans les
provinces au nord du Quang-tong ,. la récolte
étoit terminée , ies terrés en partie labourées , et
ies grains semés. On côupoit les cannes à sucre,
et les graines du Tcha-tchou étoient recueillies.
Lorsque nous sortîmes de Péking, au 15 février,