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reportèrent au nord et ensuite aü nord-ouest, courant
entre des terres basses , après lesquelles i s
rentrèrent, près du village de Tan-chan , dans la
route ordinaire. ' :
Le fleuve dans cet endroit est large dabor >
mais il se rétrécit ensuite en avançant vers Synan,
village aisé à distinguer par les montagnes qui
l ’avoisinènt. On s’arrête ici pour faire viser |
passe-port.
La foute après Synan court nord-ouest et nord-
nord-ouest; elle est très-agréable et diversifiée
par de fort jolis paysages. Après avoir passe uii
corps-de-garde et une tour, ia route prend ensuite
au nord-nord-est jusqu’au village de Chan-chan ,
qu’elle tourne à l’est jusqu’à la tour dé LongO ,
où elle remonte au nord-nord-ouest : le passage
devient alors plus ouvert, et l’on ne tarde pas à
entrer dans la rivière qui passe devant Quanton ;
elle court est et ouest, est large et couverte d’une
grande quantité de bateaux. Les Chinois ont éleve
à l’entrée un fort de figure circulaire , ^pour défendre
k ville. Les factoreries sont bâties sur le
bord de la rivière et dans le faubourg occidental,
qui se prolonge du côté de l’est. La latitude de
Quanton est de vingt-trois degrés huit minutes
n o r d , et sa longitude de cent dix degrés quarante
trois minutes quinze secondes. La largeur
de la ville, prise du nord au sud, peut être dune
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demi-lieue et de près de trois quarts de lieue de
l’est k l’ouest.
La partie septentrionale de la ville Tartare est
mal peuplée, et il y a de grands emplaceniens
vides. A partir du centre jusqu’au bas, la ville est
belle et bien bâtie; les rues sont pavées et ornées
d’arcs de triomphe. La ville Chinoise n’a rien de
considérable ; les rues sont étroites ; le faubourcr
de l’ouest est le plus beau et le plus peuplé ; on y
trouve de belles boutiques et quelques pagodes ;
les faubourgs du sud et de l’est sont vilains*« habités
par de pauvres gens. On voit vis-à-vis de
Quanton un village appelé Honan, ou il y a une
belle pagode. Les marchands hannistes ont leurs
maisons de campagne dans cet endroit.
En quittant les factoreries pour descendre à
Wampou, on passe devant deux forts. Les Chinois
en ont élevé deux autres au nord de Quanton et
un dans l’ouest en dehors du faubourg , de manière
que la ville est environnée de forteresses ;
mais tous ces forts , quoique garnis d’artillerie,
sont très-foibles , et résisteroient peu à la moindre
attaque des Européens.
La route depuis Quanton jusqu’au mouillage
des navires k Wampou, c’est-à-dire pendant trois
lieues , est très - agréable. La campagne est belle ,
bien cultivée, et variée par des habitations et par
deux grandes tours de neuf étages (n.° 24).
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