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Cette opération n’a lieu qu’une seule fois, et se
fait sans beaucoup de soin ; aussi n’est-ii pas surprenant
que le camphre soit peu épuré et souvent
plein de terre. Le pic de camphre de la Chine coûte
de 20 à 28 taëis.
Esquine.
Cette racine, qui vient du Setchuen est, en dedans,
d’un blanc jaunâtre mêlé de veines rouges,
et en dehors d’un brun-foncé. Pour être bonne ,
elle doit être lourde, peu chargée en couleur dans
l’intérieur, et point piquée ni cariée. Les Chinois
la mangent dans les temps de disette, et prétendent
qu’elle engraisse. Le pic coûte de 2 k 3 taëis.
Galanga.
C ’est la racine noueuse d’une plante qui croît k
près de deux pieds de hauteur, et dont les feuilles
ressemblent k celles du myrte.
Il y a deux sortes de galanga. Celui de Java â
la racine plus grosse et plus épaisse que celui de
la Chine; mais ce dernier, quoique plus petit, est
d’une qualité supérieure et beaucoup plus odorant
que le premier. Le pic coûte de 1 - a. 2 taëis.
Ginseng de Tartarie.
Cette racine est Iburde et transparente ; elle est
réservée pour l’empereur. Les Chinois en vendent
quelquefois, mais souvent ce n’est que du ginseng
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de Canada préparé. Le ginseng de Tartarie coûte
depuis 10 taëis [75 liv.] jusqu’k 18 [T35 liv.]
pour un taëi de poids [un peu plus d’une once].
Jliercure.
Le mercure provient du Yunnan. Celui qu’on
vend k Quanton est tel qu’on le retire des mines.
Les Chinois le falsifient souvent. Le pic coûte de
3 5 k 4° taëis.
On trouve aussi k Quanton du cinabre. Celui
de la province de Fo-kien est très - beau ; c’est le
seul qu’on exporte. II vient en petites caisses contenant
cent paquets de douze taëis pesant. Le pic
coûte de 50 k, 150 taëis.
Adusc.
Le musc vient du Chen - s y , du Chan-sy, du
Setchuen et d|u‘ Yünnan; Le meilleur est celui de
Tunquin. L’animal qui le donne est grand comme
une chèvre : aussitôt qu’iF est tué, on coupe la
bourse qui renferme le musc ; on là lie fortement,
et on ja fait sécher jusqu’k ce que Ta matière soit
réduite en-grains jaunâtres. Le musc dans cet état
est le plus estimécelui- qui est en poudre fine est
d’une qualité inférieure.
On est souvent trompé en achetant du musc >
car les vessies qu’on vend pour du véritable musc,
ne sont quelquefois- qu?une portion de peau, dans