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mûrs en août : pour s’en servir, on presse les feuilles
les unes sur les autres , et on les coupe en petits
filets. Le tabac Chinois a une odeur désagréable.
Dans quel temps les plantes fleurissent- elles et
sont-elles mûres ! Quelles précautions prend-on pour les
récolter, emporter et conserver !
Le riz fleurit deux lunes après qu’il a été piqué :
ses fleurs n’ont pas de pétales et naissent aux sommités
, elles ressemblent à. celles de l’orge. Les
graines ou semences sont épaisses, ovales , disposées
en épi, et enfermées dans une capsule ou
dans deux coques rudes au toucher, dont l’une se
termine en un long filet.
On coupe le riz trois lunes après l’avoir piqué.
Les Chinois emploient pour cela une petite faucille
dentelée ; ils battent le grain auprès du champ
où il a été récolté, ou bien l’emportent chez eux
et le mettent en meules , pour le battre ensuite, le
vanner et le serrer.
En revenant de Peking les orges étoient très-
avancées dans les mois de mars et avril ; elles
étoient même coupées dans les provinces du sud.
Les plantes propres à faire de l’huile étoient en
fleurs k cette même époque.
Quelles sont les circonstances' les plus favorables
aux productions du pays ! Quelles sont les plus défavorables,
soit de la part de l ’air, soit de la part des
rivières,
rivières, soit de la part des animaux ou des insectes
destructeurs ! Quels moyens a-t-on pour les en préserver !
Là pluie est nécessaire pour préparer les terres,
et lorsqu’on sème ou qu’on repique le riz ; il faut
ensuite un temps ni trop sec ni trop pluvieux.
Le vent est dangereux lorsque le riz est en fleur ;
c’est alors qu’on a besoin de beau temps comme
à l’instant de la récolte. Les Chinois , pour éloigner
les oiseaux, se mettent en vigie ou placent
çk et Ik des morceaux de toile, et même des figures
d’hommes faites de paille : pour chasser les insectes
ils font de la fumée.
Dans les endroits où le cours rapide de la rivière
ronge les terres ou les mine, les paysans construisent
des digues avec de la terre revêtue de
pierres ; mais plus souvent ils se contentent d’un lit
de terre et d’un lit de paille, dont ils forment une
chaussée, qu’ils renouvellent k mesure qu’elle s’a ffaisse
ou se dégrade. Ils suivent également cette
pratique pour se garantir des inondations ; mais ,
dans beaucoup de lieux où les bords de la rivière
sont sujets k être couverts d’eau par les déborde-
mens , ils les abandonnent tout-k-fait.
Quelle est la longueur des épis, quelle est la grosseur
des tuyaux ! Combien les épis portent - ils de
grains !
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Les épis sont longs de deux pouces à deux
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