
leurs envoyés , en remplissant les cérémonies d’usage.
Voici en quoi consiste cet hommage :
Le maître des cérémonies, qui est un des premiers
mandarins du Ly-pou, ou tribunal des Rites,
s étant placé près de la porte Ou-men, crie d’une
voix haute et perçante :
Pay-pan [mettez-vous en ordre];
Tchouen-chin f tournez-vous[;
Kouey [mettez-vous à genoux] ;
Ko-teou [frappez tête contre terre];
Tsay-ko-teou [frappez encore];
\ eou-ko-teou [frappez & nouveau];
Ky-lay [levez-vous].
On se remet encore à. genoux, et l’on recommence
deux fois le salut ; ainsi l’hommage consiste
à faire trois fois trois saluts. Après le dernier, 1e
mandarin crie :
Ky-lay [leve^-vous];
Tchouen-chin [ tournez-vous];
Pay-pan [mettez-vous en ordre]; puis il se met à
genoux lui-meme devant la porte et dit :
Chao-y-py [ Seigneur, les cérémonies sont terminées].
L empereur loge dans la partie septentrionale
du palais, avec l’impératrice appelée Hoang-heou.
La seconde reine habite le côté de l’e s t, et en
prend la dénomination de Tong-tsong [Tsong de
l est] . La troisième demeure à l’ouest, et se nomme
Sy-tsong [Tsong.de l’ouest].
SUR L E S CHINOI S . 45
IL Les concubines de l’empereur s’appellent Kong-
ïiu u , et celles que l’empereur préfère prennent
le nom de Fey.
M Outre les appartemens du palais , on trouve
«dans l’espace qui existe entre ces appartemens et
sjd’enceinte nommée Kong-tching, des édifices con-
wsidérables et d’autres moins étendus ; il y en a
»même de très-mesquins. Les ministres ont aussi
Rieur résidence dans cette enceinte , mais ce n’est1
Rque pour le temps où ils sont à la cour.
Après le palais, la belle disposition des temples
»fixe l’attention. Je ne parierai pas de ceux qui
■ sont dans la ville Chinoise , car il nous a été’
■ impossible de les voir. Le premier est celui du
1 Tien-tan [ éminence du ciel] : l’empereur y fait un*
1 sacrifice au solstice d’hiver ; cependant il paroît
I qu’il visite cette pagode dans d’autres circons-
1 tances.
Le second temple est celui du Ty-taii [éminence
i de la terre] : l’empereur y sacrifie à la terre au sols-
Itice d’été. Le P. Magalhens soutient, au contraire,
i que l’empereur fait ce sacrifice dans le Miao , ap-
ip e lé Pe-tien-tan ; il prétend aussi qué c’est dans-
l i e Ty-tang que l’empereur est couronné et qu’if
i laboure, une portion de terre , tandis que les’;
B missionnaires disent que cette dernière cérémonie
a lieu dans un temple appelé Sieii-nong-tangê
I Cette différence d’opinion vient sans:- doute de* ce;