
» des huttes ou petites maisons destinées pouf les"
» Chinois qui viennent dans la capitale se faire
x> recevoir docteurs ; d’où l’on peut fixer la popul
a t io n de Peking à deux millions. » C ’est k ce
nombre que M. Staunton s’est arrêté.
Lorsque je quittai notre maison k Peking, je parcourus
une portion de ia ville Tartare, en suivant
des rues de traverse, et je n’y rencontrai»personne.
Je traversai la ville Chinoise par une diagonale,
depuis ia porte Tartare jusqu’k ia porte Chinoise ,-
et je ne vis que des fondrières et des terrains
arides ; enfin, je croyois être en pleine campagne
lorsque la voiture rentra dans la rue principale,
auprès de ia porte.
Je sais bien que la ville Tartare est mieux bâtie
que ia ville Chinoise ; mais j’y ai aperçu aussi de
grands emplacemens absolument vides où remplis'
de petites baraques.
La fouie étoit considérable lorsque nous entrâmes
dans Peking; mais cetoit le moment où l’on venoit
d’ouvrir les portes. Un grand nombre de paysans
apportaient des provisions ; quantité de charrettes,
de chariots , de chameaux et d’autres bêtes de
somme, entroient k-la-fois pour se répandre ensuite
par toute la ville.’Cette foule, qui continua tout
le temps que nous fûmes dans la première ru e ,
diminua beaucoup dès que nous eûmes pris par
la seconde ; et ce que nous vîmes de monde dans
ia
îa ville Tartare n’étoit pas considérable ; dans ie
quartier même de l’empereur il n’y en avoit que
médiocrement. Enfin , lorsque nous, quittâmes la
capitale, quoique le soir et k l’instant de fermer
les portes , i l s’en faut de beaucoup que nous,
ayons trouvé la route aussi fréquentée qu’k notre
arrivée. On ne peut donc juger de la vraie population
de Peking par celle qui se montre dans
certaines circonstances. ?...... ...... .
En allant k Yuen -ming-yuen, et,sur-tout en.
revenant, nous rencontrâmes du. monde sur la
foute, et nous en vîmes beaucoup de rassemblé
dans plusieurs carrefours de la ville; mais, on ne
peut en rien conclure , parce que les rues que
nous suivîmes sont les. plus passantes, et que
d’ailleurs .l’empereur é tan talqrs "dans çes jardins ,
toutes les personnes qui avoient affaire k la cour,
etoient forçees.d en.prendre le-chemiij.
Il est, d usage. ,k ia Chine que certains ouvriers?
travaillent plutôt chez les particuliers que chez eux;
aussi en. voit-on continuellement dans les rues
soit pour se rendre chez leurs pratiques soit
pour en chercher de nouvelles. Les barbiers surtout,
dont le nombre est considérable , n’ont pas
de boutiques fixes comme en Europe ; ils rasent
dans la rue ou dans les maisons. Les forgerons
même portent avec eux leurs outils les plus nécessaires
, et raccommodent sur la place les poêles ou
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