
2 o 6 o b s e r v a t i o n s
1787,11116 somme d e . 2,488,830 Iir.
Celle des objets d’Europe 898,740.
Somme en piastres apportée de
Hollande .................. • •• 6,48o,ooo.
Total employé au chargement
du retour de cinq navires.. 9,867,570.
Quoique les HoIIandois aient l’inappréciable
avantage d’apporter des objets recherchés des Chinois,
objets qui leur ont coûté peu d’achat, et de
les revendre avec un tel bénéfice, que sur plusieurs
cargaisons venues de Batavia, iis en.gagnent
une de retour pour l’Europe , ils. ne négligent pas
pour cela la précaution d’avoir toujours de l’argent,
chose absolument nécessaire pour faciliter les. opérations
du commerce, et payer certaines marchandises
: mais ce qui sert encore mieux'Ieur& intérêts,
c’est le soin qu’ils prennent de tenir la balance
égale entre les hannistes. Cette conduite est sage,
et il eût été à desirer que les étrangers l’eussent
imitée ; au lieu qu’en suivant une route toute opposée,
et favorisant quelques marchands au préjudice
des autres, ils ont détruit.la concurrence,
se sont mis à leur discrétion, et les ont rendus en
quelque sorte les maîtres du prix des marchandises.
Mais, si la compagnie Hollandaise met tant de
prudence dans sa manière d’agir avec les hannistes ?
elle pèche visiblement sous d’autres rapports.
SUR LES CHINOIS. 20J
• 1 .* Elle ne paie pas assez ses employés, et s’expose
à être mal servie ;
2.0 Elle ne prend pas assez de précaution dans
le choix de Ses capitaines de navire ;
3.0 Elle ne veille pas assez à la bonne construction
de ses vaisseaux, et s’ingère à tort de leur
prescrire leur route.
La compagnie -entretient à Quanton quinze à
seize facteurs , qui ne rendent compte qu’à la direction
en Europe^ De ce nombre six ou huit seulement
forment un conseil, dont les pouvoirs sont
très-étendus. Les écritures pour le commerce sont
longues et multipliées ; les affaires, en.vont plus lentement
sans être mieux faites ; en les simplifiant
tout iroit plus vite, il faudroit moins de monde,
et l’on diminueroit les dépenses d’une factorerie
trop nombreuse.
COMPAQNIE ANGLOI SE .
L’usage du thé est généralement répandu en
Angleterre, et la consommation des feuilles de cet
arbrisseau y est si considérable, qu’il en faut annuellement
une quantité de seize à vingt millions
de livres pesant. II n’est donc-pas surprenant que
les Anglois fassent un grand commerce à la Chine,
et qu’ils y expédient chaque année beaucoup de
vaisseaux pour rapporter la provision nécessaire
aux besoins de la Grande-Bretagne et empêcher