ceux du sud-ouest, cependant troublé quelquefois
par des orages et de la pluie.
Les vents de nord et de nord-est soufflent avec
force ; ceux d’est sont-assez forts, et amènent quelquefois
de la pluie ; ceux du sud-est et du sud sont
plus modérés, ceux du sud-ouest le sont moins,
mais ceux de l’ouest sont foibles.
Les calmes arrivent toujours lorsque les vents
veulent changer.
Les ouragans ou Typhons (a ) se font sentir
ordinairement en juillet, août et septembre.
Les variations du baromètre ne sont pas aussi
grandes à la Chine qu’en Europe, et excèdent
rarement dix lignes ( b).
Les plus grandes hauteurs ne surpassent pas
vingt-huit pouces huit lignes : cette élévation n’est
pas toujours causée par les vents de nord ; elle a
lieu aussi durant les brouillards.
Les plus grands abaissemens du mercure ont
lieu pendant les vents d’est çt de sud-est, et en été.
Le baromètre descend alors quelquefois jusqu’k
vingt-sept pouces dix lignes.
(a). Voyc^Varticle Typhons.
( I ) J’aurois désiré donner des détails plus circonstanciés sur
Ja marche du baromètre, du thermomètre, enfin sur la température
; mais les observations météorologiques que j’ai envoyées à
l’académie des sciences, et qui ont été remises au P. Pingré , ne
se trouvent plus.
La saison des pluies est ordinairement en mars
et avril : il pleut aussi en juillet et août, ainsi qu en
novembre et en décembre; mais, dans cette dernière
circonstance, les pluies ne sont pas considérables
, parce qu’elles ne proviennent que des
simples vapeurs qui s’élèvent après la coupe des
riz.
Lorsque les pluies, au lieu de tomber en mars,
sont retardées jusqu’en mai, l’agriculture et la récolte
en souffrent beaucoup.
Ce que je viens de rapporter ne regarde que
Quanton et Macao, que j’ai habites pendant longtemps.
Quant k l’intérieur de la Chine, comme il
est impossible de se procurer des notions certaines
sur les provinces , et que je n’y ai pas séjourne, je
vais donner une note succincte sur la température
que j’ai éprouvée pendant mon voyage.
Nous partîmes de Quanton le 22. novembre
i7p4-> les vents étant alors au nord : toutes les fois
qu’ils soufflèrent de ce côté , la température fut
froide ; mais elle devint modérée aussitôt que les
vents vinrent d’un autre rumb. Entres dans le
Kiang-sy,' au 2 décembre, nous éprouvâmes une
chaleur assez douce en traversant cette province.
Nous eûmes de la pluie en la quittant, ainsi quen
traversant une partie du Hou-kouang et du Kiang-
nan, où nous ressentîmes un froid assez piquant
le 19 décembre, en traversant des.montagnes.
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