
d’eux-mêmes par la seule commotion, après quelques
décharges.
L’enceinte des villes est tantôt ronde et tantôt
carrée ; elle suit les inégalités du soi et s’étend fort
loin. La plus grande partie de l’espace compris
entre les murs, est occupée non par des maisons,
mais par des jardins et des champs. Le but que
Ion s’est proposé en donnant ainsi une grande
extension aux remparts, paroît avoir été non-seulement
de mettre les habitans k l’abri du danger ,
mais encore de renfermer le terrain nécessaire pour
produire de quoi les nourrir pendant un siège. Je
dois cependant observer que les voyageurs n’ayant
pas toujours le temps suffisant pour examiner, sont
exposés k se tromper dans le jugement qu’ils portent,
d’après un premier coup d’oeil, sur rétendue
des villes qu’ils ont vues ou traversées; souvent ils
la supposent plus considérable qu’elle ne l’est en
effet : c’est ce qui nous est arrivé, par exemple, k
Yang-tcheou-fou, ville qui nous avoit d’abord
paru très-grande, parce que nous avions mis beaucoup
de temps k prolonger la moitié de son enceinte
en suivant le canal, tandis qu’elle n’a pas
une demi-lieue de large prise en tout sens. C ’est,
sans doute, par une erreur semblable que les missionnaires
ont dit que la ville de Sou-tcheou-fou
occupoit un vaste emplacement, puisqu’elle est
plus petite que Yang-tcheou-fou.
Ht Dans la fortification Chinoise, les remparts dominent
toutes les maisons ; ils sont faits avec la
'terre qu’on a retirée en creusant le fossé, et sont
revêtus de pierres ou de briques : dans ce dernier
cas , les briques Ont pour fondement deux ou trois
assises de pierres. La hauteur ordinaire des murs
ést de vingKinq k trente pieds ; leur épaisseur est
de vingt k vingt-cinq pieds par en bas , sur dix
à douze par en haut ; ils vont en talus , mais la
pente est plus rapide en dedans que du côté de
la campagne. Du côté de la place, les briques
Centrent k chaque rangée, au lieu qu’en dehors
elles sont placées les unes sur les autres sans saillie
-apparente des rangées inférieures. Il arrive souvent
que ce revêtement s’écroule, et qu’il ne reste
plus que le mur en terre : c’est ce que j’ai vu k
■pn-tching-hien. On monte sur les remparts par
des rampes prolongées et assez douces pour qùe
fès mandarins puissent y arriver k cheval.
P La partie k laquelle les Chinois ont donné le
plus d’attention, est la porte; on en peut distinguer
de trois espèces, la porte simple, la porte
double et la porte triple ( n.°s 4 4 , 44 ). Dans
la porte simple, l’ouverture ou entrée est droite
ét pratiquée directement dans le mur principal,
¡Bans la porte double, l’ouverture est la même,
Jftais il y a en avant un grand terrain environné
l l f une mura*he faisant le demi - cercle , et dans