
trois jours près, la différence de maturité que nous avons remarquée
dans notre collection.
Cette vigne concourt à la confection des vins renommés de
Cassis ; mais elle n’y entre, dit M. Pellicot, que comme cépage
de quantité et sa culture dans ce vignoble tend plutôt à diminuer
qu’à augmenter. On recherche le Pascal blanc, surtout à cause
de sa grande rusticité qui le fait prospérer sur les coteaux les
plus s e c s , dans les terrains les plus arides où d’autres cépages
végéteraient mal. Dans ces conditions, son raisin est moins volumineux
que dans les sols riches et profonds ; en revanche il y
acquiert plus de qualités ; il prend, sur le côté frappé par lo
soleil, une couleur jaune foncé tirant sur le roux, d où le uom
de Brun blanc. Il résiste assez bien aux temps humides, mais il
doit être surveillé contre les atteintes de l’oïdium auquel il est
très-sujet. Dans les sols riches de la plaine, cette vigne donne
en quantité de très-beaux raisins ; mais dans ces conditions ses
grappes d'un blanc verdâtre pourrissent facilement et ne donnent
qu’un vin médiocre. « J’ai tout lieu de croire, dit M. Pellicot,
que le Pascal blanc affectionne les calcaires plus que les terrains
siliceux, car sur mes grès de La Garde il coule très-souvent. Son
produit n’a pas la spiritiiosité de celui de l’Ugni blanc, encore
moins de celui de la Clairette, et quoi qu’il arrive toujours très-
mûr à la cuve, il ne concourt qu’à faire un vin sec.
CcLTURE. La grande fertilité du Pascal blanc indique qu'il est
inutile d’avoir recours au long bois pour lui faire donner une
riche récolte. Dans toute la Provence, il se taille court comme
tous les autres cépages. Le nombre des branches coursonnes et
la longueur des coursons doivent être proportionnés à la vigueur
de la souche et à la richesse du sol où elle se trouve implantée.
DESCRIPTION.
B o u r f lc o n n cm c n t un peu d u v e teu x , blanchâtre.
S a rm e n is de m o y en n e force, à en tre-noe uds un peu courts.
F cn lI Ic a m o y en n e s ou su r -m o y en n e s, g arnies inférieurement d’un duvet
lan u g in eu x , cou r t, assez compacte; sin u s supcriours profonds, presque
fermés ; le s secondaires profonds e t ouverts ; sin us pctiolaire arrondi â sa
base et presque ferm é ; denture peu profonde, ob tu se ; pétio le g r ê le , de
m o y en n e longueur.
C r a p p o su r -m o y en n e , courtement con iq u e , un peu a ilé e , portée par un
pédoncule u n peu g r ê le , peu allongé.
G r a in s so u s-m o y en s, globuleux ou à peu près g lob u leu x , un pou serres.
P e a u assez ép a isse , assez r é sistan te , passant au jaune ambré à chaude
e xposition lors de la maturité qui e st do deux ième époque.
C h a ir ju teu s e , assez su c r ée , peu r e le v é e , à saveur simple.