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pas d’accord sur ce point, fort peu important d’ailleurs au point
do vue vitioole, ils sont unanimes à reconnaître quo l’Altesse
donne toujours un vin de qualité partout où elle est implantée.
(c L’Altesse, dit M. P. Tochon, n’est pas un plant à grande
production : il dépasse rarement un rendement de vingt-cinq
hectolitres à l’hectare. Son raisin produit en Savoie deux vins
tout à fait différents ; le Marétel et l’Altesie, dans des vignobles
situés côte à côte, qui ne différent que par l’exposition et la
nature du sol plus ou moins siliceux. Le vin de Marétel est sec,
corsé, plein de séve, très-parfumé ; il gagne beaucoup en vieillissant
et rappelle les qualités du Madère ; ce vin n’est jamais
blanc ; au contact do l’air il se plombe ; on lui reproche d’être
trop capiteux. Le vin du coteau d’Altesse est, au contraire, doux,
pétillant, spiritueux ; il mousse très-bien pendant cinq ou six
mois et conserve toujours une couleur blanche ambrée : c’est lo
Champagne de la Savoie. »
CcLTCRE. Les produits les plus distingués de l’Altesse se récoltent
en vignes basses dans les communes de Chanaz, Jonzieux et
Lucey, sur dos coteaux en pente qui longent la rive gauche du
Rhône, dans cette espèce de promontoire couronné de hautes
montagnes qui s’avance et sc trouve resserré entre ce ileuve et le
lac du Bourget. On rencontre ce cépage sur plusieurs autres
points de la Savoie on vignes basses et surtout en treillages ;
mais il y occupe une place beaucoup plus restreinte que dans les
vignobles auxquels il a donné son nom.
D E S C R I P T tO N .
B o u r a c o n n em cm fortcmont duveté, teinte de rouge violacé sur fond
blanc.
N a rm c n is m i-érigos, do m o y en n e force et de m o y en n e longueur.
SouEÏie a ssez vig oureu se et a ssez rustique.
F c n t ll e s m o y en n e s ou su r -m o y en n e s, glabres e t à peu près lisse s su p é rieurement,
ga rnies inférieu rement d’un duvet aranéeux, a ssez compacte,
a vec tes nervures parsemées de poits courts ; sin u s supérieurs peu profonds ;
tes secondaires à peine marqués ; c e lu i du pétiole ouvert ; pétiole de
m o y en n e longueur, assez fo rt; denture fine, a ssez profonde, peu largo,
courtement e t brusquement mucronée.
« r a p p c m o y en n e , cylindrico-conique, a ilé e ou souv ent a ilée, portée par
un pédoncule long et grêle.
« r a in a m o y en s ou sou s-m o y en s, courtement ellipsoïdes, portes par un
p édicelle un peu long et grôle.
P e a u assez ép a isse , peu résistan te, d ’un beau jaune roux à ta maturité
qui e s t de deux ième époque tacile.
C h a ir assez ferme, un peu astringente, un peu sucrée, à saveur simple,
assez relevée.