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» Quoi qu’il en so it de c e tte o rigine, la Ba rg ine est le seul ra isin dont
on n ’ait jamais toléré le mélange avec la vendange du Savagnin pour la
confection des v in s qui portent le nom de Ghâteau-Ghàlon. Ce fait seu l fait
présiimor qu’on n ’a dû. se résoudre à donner u n e certaine ex ten sion à sa
culture qu’après lui avoir reconnu des qualités sérieuses en faveur d esq
uelles prévient la saveur de son ra isin. On affirme qu’il communique un
bouquet particulier à c e s v iu s célèbres et on in sin u e que de la grande d iminution
de ce plant date un certain affaiblissement dans leur qualité.
)» L e frère Ogérien cherche la cause de l ’abandon de la culture de la
Bargine dans sa faible production ; ce reproche n e me semble pas fondé. La
B argine, il e st vrai, e s t sujette au saisonn em cnl; m ais c ’e st précisément
parce qu’en certains cas sa production e st assez abondante pour l ’épuiser.
U n e autre cause a dù contribuer à faire renoncer à la planter au milieu des
Sava gnins, dont le s aptitudes sont très-différentes. Ceux-ci sont organisés
pour résister aux ouragans de l ’automne et leur vendang e attend imp u n é m
en t le m ilieu de novembre. A sa parfaite maturité qui devance celle des
Sa v a gn in s, lô grain de la Bargine, au contraire, se sépare fa cilem ent de la
rafle qui e st exposée à arriver seu le e t dénudée à la cuve dans les cas précités
de saison orageuse. Si la v endang e de la Bargine e st réellement u tile
aux v in s de Château-Châlon, son m élang e devrait être fait à la cave ; ma is
la culture devrait en être séparée.
» Cu l t u r e . La Bargine possède à un haut degré cet aspect que l ’on est
convenu d’appeler buissonneux. S es sarments trè s-m in c e s s ’a llong ent in d é finimen
t, se lien t aux ceps v o isin s e t feraient de la v ign e un fourré impénétrable
si la serpe du vigneron n ’y m etta it bon ordre. C’e st par conséquent
un cépage v igoureux ; son arborescence e st puissante e t demande à n ’être
pas trop rigou reusemen t conten ue. La ta ille courte et sur le s sarments
rapprochés de la souche aurait pour effet inév itable de favoriser outre
m esure la vigueur de sa v égétation herbacée au détrimen t de la production.
Les bourgeons qui poussent à partir du second et surtout du troisième oeil
é tant seuls suffisamment fertiles, la ta ille longue en courgée de trente à
quarante centimètres e t de douze à quatorze noeuds s ’impose à sa culture, et
la Bargine en porte souvent plusieurs. »
DESCRIPTION.
B ou rgeonnement u n peu duveteux, blanchâtre.
ISonche vigoureu se, buissonnante, à sarments un peu grêles, court noués
et traînants.
F eu ille s sou s-m o y en n e s ou p e tite s, glabres sur la face supérieure, très-
lég è r emen t g arnies ou parsemées infé r ieu rem en t d’un duvet p ile u x ; sin u s
supérieurs b ien m a rq u é s; les secondaires le plus souv ent nuls ou peu
marqués ; sin u s pétiolaire ouvert; dents a ssez profondes, un peu étroites et
un peu o b tu se s; pétiole grêle, un peu court.
G rap p e sou s-m o y en n e , cylindrique, compacte, portée par un pédoncule
grêle, de m o y en n e longueur, fortement empâté, le plus souvent pourvu
d’u n e petite v rille au noeud pédonculaire.
G rain s p e tits, légèrement ellipso ïdes, avec le point pistillaire persistant,
portés par des pédicelles très-courts, forts.
P e a u u n peu m in c e , a ssez résistan te, d ’un jaune verdâtre se dorant un
peu à l ’exposition du so le il à la maturité qui e st de première deux ième
époque. , . , . . . , .
C h air bien ju teuse, assez sucree, ma is a saveur astringente bien releveo
e t simple.