
SAUVIGNON
[ N ” 2 0 8 ]
S a d vig no n BLANC, S a d vig no n ja ü n e . Comte Odart, de Secondât, V . Rend u.
PüNECHON. A . P e tit Lafltte.
PüiNECHOü, dans le Condoumois (Gers), Dupré de Saint-Maur.
SüniN, F ié, dans la Vien n e .
B lanc F umé, dans la Nièv re.
O b s e r v a t io n s . N o u s ne donnons pas comme synonymes du
Sauvignon le Servoyen de l’Yonne, non plus que le Servanien et
le Savagnin de la Bourgogne, d’aprbs M. Petit Lafltte, parce que
cette synonymie est, selon nous, en tous points inexacte. 11 n’est
jamais venu à notre connaissance que le Sauvignon existât sous
un nom quelconque dans les vignobles de la Côte-d’Or ou de la
Bourgogne. Nous avons bien reçu le Servoyen de l’Yonne sous
le nom inexact de Melon blanc d’Auxerre ; mais ce cépage ne
représente pas du tout le Sauvignon de la Gironde, mais bien le
Savagnin ou Naturé du Jura. Si nous n’admettons pas cette
synonymie, nous constaterons au contraire que le Blanc Fumé
de la Nièvre et le Sauvignon de Pouilly du même département
sont absolument semblables au Sauvignon de la Gironde, contrairement
à ce qu’ont affirmé et le comte Odart et Victor Rendu.
La manie de créer des familles avec les diverses variétés de
raisins, comme les botanistes en ont formé avec les simples, a
poussé plusieurs ampélograplies à former une famille de Sau-
vignons. D’après le comte Odart, il faudrait faire figurer dans ce
groupe le Sauvignon de la Corrèze ou Sauvignon à gros grains,
la Musquette ou Guillon musqué et le Blanc doux, quatre noms
qui ne représentent pour nous qu’un seul et même cépage, la
Muscadelle,^ dont l’affinité avec le Sauvignon est loin de nous
paraître évidente ; d’autres ont poussé plus loin la parenté et
Boso fait entrer dans cette famille le Riesling ou Gentil aromatique
des bords du Rhin. Cet auteur n’a sans doute jamais eu
l’occasion de voir en face l’un do l’autre le Sauvignon et le
Riesling dont la dissemblance est trop accentuée, trop évidente
pour que l’on puisse songer à les faire figurer dans un même
groupe ou dans une même famille.